Une citation
« Seuls les humains connaissent des catastrophes, lorsqu’ils y survivent ; la nature non. »
M. Frisch
Une image
Voir l’image de plus grande taille
L’image de la semaine 49-2018 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle comporte une structure ovale centrale, délimitée par une fine enveloppe composite et au contenu homogène. Il s’agit vraisemblablement d’un organe tubuleux coupé transversalement dans lequel un liquide est présent.
Il est entouré d’un espace semblant vide, contenant toutefois une petite masse hétérogène, et bordé par une cloison.
La paroi de la structure tubuleuse centrale comporte en périphérie une fine tunique continue. Elle est constituée d’unités plates contenant une structure ovale et finement ponctuée, correspondant respectivement à des cellules animales et à leur noyau. Jointives et agencées en une assise unique, elles déterminent un épithélium simple et pavimenteux.
Du côté de la lumière, l’épithélium surmonte une couche fibreuse peu épaisse. Elle est formée de tissu conjonctif fibreux, dans lequel les cellules ne sont pas visibles.
Enfin, au contact de la lumière, une cellule isolée est présente. Elle révèle la présence d’un fin réseau à la surface de la paroi.
La cloison délimitant l’espace localisé autour de la structure tubuleuse centrale apparaît formée d’épaisses fibres homogènes, disposées parallèlement les unes aux autres. Une structure plate et ponctuée y est parfois observée. Il s’agit de fibres musculaires lisses et de leur noyau.
Une fine enveloppe fibreuse les recouvre au contact de l’espace vide, surmontée d’une assise de cellules plates. Elles correspondent à du tissu conjonctif fibreux et un épithélium simple pavimenteux.
L’amas hétérogène est formé d’unités au contenu clair et granuleux, possédant un une structure circulaire sombre et ponctuée. Ce sont de volumineuses cellules, à cytoplasme irrégulier.
La structure tubuleuse centrale contenant un liquide est un vaisseau sanguin.
L’organisation de sa paroi ainsi que l’espace vide qui l’entoure suggèrent qu’il s’agit d’un vaisseau sanguin d’Annélide, baignant dans une cavité cœlomique.
Les cavités cœlomiques sont remplies de liquide, qualifié de cœlomique, dans lequel des cellules isolées sont présentes, en particulier de volumineuses cellules à cytoplasme granuleux, les chloragocytes. Les cavités cœlomiques des Annélides sont présentées dans les articles des semaines 41-2018 et 42-2018 de Codex virtualis, et les cellules qu’elles contiennent dans les articles des semaines 37-2018, 38-2018, 39-2018 et 40-2018.
Au nombre d’une paire par segment corporel, les cavités cœlomiques sont délimitées antérieurement et postérieurement par une cloison musculeuse appelée dissépiment. Les dissépiments sont recouverts e tissu conjonctif fibreux et de l’épithélium cœlomique, en continuité avec la paroi des vaisseaux sanguins. Ils font l’objet de l’article de la semaine 44-2018.
Le vaisseau sanguin décrit appartient au Lombric, ou Ver de terre. Il vient compléter la description du vaisseau sanguin dorsal dans les articles des semaines 46-2018 et 47-2018, et d’un vaisseau néphridien dans celui de la semaine 48-2018.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Hanson J., 1949 – The histology of the blood system in Ologochaeta and Polychaeta. Biological reviews of Cambridge philosophical society, 24, 2 : 127-173 (adresse : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1469-185X.1949.tb00573.x)
DOI : 10.1111/j.1469-185X.1949.tb00573.x
• Hartenstein V., Mandal L., 2006 – The blood/vascular system in a phylogenetic perspective. BioEssays, 28, 12 : 1203-1210 (adresse : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/bies.20497)
DOI : 10.1002/bies.20497
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Johnston J.B., 1903 – On the blood vessels, their valves and the course of the blood in Lumbricus. Biological Bulletin, 5, 2 : 74-84 (adresse : https://www.jstor.org/stable/1535513)
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco
• Muñoz‐Chápuli R., Carmona R., Guadix J.A., Macías D., Pérez‐Pomares J.M., 2005 – The origin of the endothelial cells: an evo‐devo approach for the invertebrate/vertebrate transition of the circulatory system. Evolution & Development, 7, 4 : 351-358 (adresse : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1525-142X.2005.05040.x)
DOI : 10.1111/j.1525-142X.2005.05040.x