De la biodiversité

C’est au milieu des années 80 que le terme biodiversité est employé pour la première fois pour désigner la diversité biologique. Nous le devons à Edward O. Wilson et à l’équipe d’édition l’entourant, qui l’utilisèrent comme titre pour le compte-rendu du premier forum américain sur la diversité biologique organisé par le National research council.

Si la notion de biodiversité concerne les espèces vivantes, elle prend également en compte à une plus grande échelle les écosystèmes, et à un niveau plus fin les gènes. De fait, la diversité du vivant peut être étudiée à trois niveaux d’intégration :
l’écosystème (biodiversité écologique) ;
l’espèce (biodiversité spécifique) ;
le gène (biodiversité génétique).

Explorer et analyser la biodiversité à ces différentes échelles sont des opérations complexes. Il faut en particulier parvenir à la mesurer et la quantifier, pour pouvoir examiner ensuite son évolution dans le temps ou dans l’espace. Des indicateurs relatifs aux peuplements, aux espèces ou génétiques, sont développés dans ce but. Ils permettent d’estimer la biodiversité en nombre mais aussi en fréquence.

Cependant, observer les êtres vivants est chose fréquente et à la portée de tous, au moins pour certaines espèces. Il suffit d’un peu d’attention pour s’apercevoir que nous vivons entourés de multiples espèces végétales et animales. Il nous est ainsi possible d’appréhender à notre modeste échelle, la biodiversité de la « nature ordinaire ».

Le terme nature fait généralement référence à des milieux assez peu investis par l’Homme ou dans lesquels la densité de population humaine est plutôt peu élevée, comme les forêts de feuillus ou de conifères, les champs, prairies et bocages, les lacs, étangs et cours d »eau, le littoral rocheux ou sableux, les vasières et estuaires, la montagne…
L’environnement urbain, dans lequel évoluent près de la moitié de la population mondiale et 77% des français métropolitains (recensement de 1999), a longtemps été exclu des considérations écologiques.

Aujourd’hui, la ville est abordée comme un écosystème à part entière, dont la biodiversité mérite d’être découverte et explorée. L’étude de la biodiversité urbaine ne relève pas uniquement de la biologie et de l’écologie. Elle doit prendre en compte la dimension humaine ainsi que l’aménagement des villes. Pour ce faire, une approche pluridisciplinaire est indispensable, intégrant notamment sociologie et urbanisme.

Quoi qu’il en soit comme partout, chacun peut constater la présence d’une flore et d’une faune diversifiées en milieu urbain. Leur richesse varie selon les aménagements, elle est sans doute plus importante dans les parcs et jardins que dans les rues.

Les pages « Biodiversité urbaine » de ce site donnent un aperçu de la faune des villes à travers l’exemple du parc de Gerland et du parc des Berges du Rhône (Lyon). Elles présentent diverses espèces animales sous forme de photographies commentées et apportent quelques indications relatives à leur biologie. Elles aideront peut être les observateurs occasionnels des animaux des villes à identifier les spécimens croisés au détour d’une rue et stimuleront, nous l’espérons, la curiosité des internautes.

Pour en savoir plus sur la biodiversité…

La biodiversité s’explique



Télécharger la brochure « La biodiversité s’explique », éditée par le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, de la transition énergétique (adresse http://www.ecologie.gouv.fr) à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité (2010).

Biodiversité !



Consulter le dossier Biodiversité du site Sagascience (CNRS ; adresse https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=plan-site)