Semaine 20-2016

Une citation

« Fais de ta volonté un soc d’acier qui mord la terre et trace un droit sillon ! »

Anonyme

 

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Vénus striée
Vénus striée (Crozon, février 2005)

 

La Vénus striée (Chamelea striatula) est une espèce marine appartenant au groupe des Mollusques bivalves également désignés par le terme lamellibranches. Elle y représente la famille des Vénéridés.

Elle est présente depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 50 mètres.
Elle fréquente les milieux meubles, de sable fin ou grossier, propre ou envasé. Elle y vit enfouie.

 

La Vénus striée est reconnue à la forme, aux dimensions et aux ornementations de sa coquille.

La coquille des individus de cette espèce est constituée de deux valves, droite et gauche, semblables l’une à l’autre. Elle est dite équivalve.

Chaque valve présente une forme grossièrement triangulaire, et possède un sommet pointu orienté vers l’avant. Sa partie antérieure est concave alors que sa région postérieure est rectiligne. Le bord opposé au sommet est arrondi.
En raison de leur dissymétrie, les valves sont qualifiées d’inéquilatérales.

La longueur de la coquille est généralement de 30 mm mais elle peut atteindre 45 mm.

Relativement épaisse, la coquille est ornée sur sa face externe de stries concentriques marquées entre lesquelles de fines rides sont présentes.
La couleur de fond est blanche ou crème. Elle est fréquemment décorée de trois rayons partant du sommet et s’élargissant vers le bord libre, de couleur brun-rouge.
La face interne est généralement blanche et brillante. Elle présente une ligne palléale nette, matérialisant l’insertion du bord du manteau, forment une échancrure postérieure triangulaire, le sinus palléal, marquant l’emplacement des siphons. Des taches de couleur violette ou orange maculent parfois les zones du sinus palléal et du sommet.

 

À l’instar des autres Vénéridés ayant fait l’objet d’articles de Codex virtualis comme la Palourde poulette en semaine 12-2016, la Praire commune en semaine 11-2016, la Palourde croisée en semaine 10-2016 et la Montre radiée en semaine 09-2016, la Vénus striée réalise une prise de nourriture par suspensivorie. Il s’agit de mode de prise alimentaire relevant de la microphagie, impliquant une filtration de l’eau du milieu.

Elle piège les particules en suspension dans l’eau de mer grâce à ses branchies. Elle génère un courant d’eau qui véhicule les particules et traverse les branchies.
Les battements des cils des cellules branchiales sont à l’origine de la circulation de l’eau qui entre dans la cavité palléale, délimitée par le manteau et où sont localisées les branchies, grâce au siphon ventral qualifié d’inhalant. Après avoir transité à travers les branchies, l’eau est évacuée par le siphon dorsal dit exhalant. Les siphons se présentent comme des tubes rétractables, déployés jusqu’à la surface du sédiment en conditions immergées. Ils résultent de la soudure et de l’expansion des bords du manteau dans la région postérieure de l’animal.
Les branchies réalisent la filtration de l’eau et retiennent les particules. Ces dernières sont déviées par les cils lorsqu’elles entrent à leur contact, et acheminées de proche en proche vers un sillon creusé à l’extrémité libre des branchies. Elles y sont agglomérées dans une substance visqueuse et l’ensemble est transféré vers la bouche où il est ingéré.

 

La Vénus striée est une espèce gonochorique. Elle comporte des individus mâles à l’origine de spermatozoïdes et des individus femelles produisant des ovules.

La période de reproduction s’étend du printemps à l’automne, de mai à septembre.
Mâles et femelles libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où a lieu la fécondation.
Elle donne naissance à des œufs, au sein des enveloppes desquels se déroule le développement embryonnaire.

L’éclosion, rupture des enveloppes de l’œuf, libère une larve caractéristique du groupe, appelée véligère en raison de la possession d’un vélum, voile cilié à vocations locomotrice et alimentaire.
Elle évolue dans le plancton pendant 10 à 30 jours avant de se poser sur le fond et de se transformer en individu juvénile à la faveur d’une métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte en moins d’un an pour une durée de vie comprise entre 10 et 20 ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

et notamment la page

Chamelea spp. (adresse http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=6151 consultée le 07 mai 2016)

le site du National museum of wales (en anglais – adresse : http://museumwales.ac.uk)

et notamment la page

Chamelea striatula (en anglais – adresse : http://naturalhistory.museumwales.ac.uk/britishbivalves/Browserecord.php?-recid=250 consultée le 07 mai 2016)

le site Marine species identification portal (en anglais – adresse : http://species-identification.org)

et notamment la page

Chamelea striatula
(adresse : http://species-identification.org/species.php?species_group=mollusca&id=599 consultée le 07 mai 2016)