Semaine 11-2016

Une citation

« Nous sommes créateur de notre propre univers et nous récoltons ce que nous avons semé exactement. »

R. Bach

 

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Praire commune
Praire commune (Carantec, février 2009)

 

La Praire commune (Venus verrucosa), également nommée Praire verruqueuse, est un Mollusque bivalve marin appartenant à la famille des Vénéridés.

Elle est présente depuis la partie basse de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre d’une centaine de mètres.
Elle vit enfouie superficiellement en milieu meuble, dans les sables grossiers ou les graviers plus ou moins envasés.

 

La Praire commune est identifiée aux caractéristiques de sa coquille.

Constituée de deux valves, droite et gauche, symétriques par rapport au plan corporel médian, elle est dite équivalve.

Chaque valve possède un bord arrondi crénelé et un sommet légèrement pointu orienté vers l’avant.
En conséquence les valves sont qualifiées d’inéquilatérales.
Épaisses, elles portent des stries parallèles au bord et creusées profondément. Elles sont croisées par des reliefs rayonnants en particulier à l’arrière, ce qui détermine la formation de verrues, protubérances à l’origine du nom de l’espèce.

La longueur moyenne de la coquille est de l’ordre de 45 mm, comprise entre 30 et 60 mm, pour une épaisseur pouvant atteindre 30 mm.

La face externe des valves varie du beige au marron. Généralement homogène, elle peut présenter des taches sombres.
Leur face interne, lisse, est blanche et marquée d’une ligne palléale, trace de l’insertion du manteau (le manteau des Mollusques bivalves est décrit dans la page Le manteau et la protection de Codex virtualis). Une invagination postérieure, appelée sinus palléal, témoigne de la présence de deux siphons formés par la fusion des bords du manteau.

 

La Praire commune se nourrit de particules en suspension de l’eau de mer. Elle les obtient en réalisant la filtration de l’eau à travers ses branchies, qui piègent les particules qu’elle véhicule.

L’eau pénètre dans la cavité palléale où sont localisées les branchies par le siphon inhalant, situé en position ventrale. Elle traverse les branchies avant d’être évacuée par le siphon exhalant dorsal.
Le courant d’eau est dû aux battements des cils que portent les cellules tapissant les branchies.

Lorsqu’une particule flottant dans l’eau entre en contact avec les cils branchiaux, ceux-ci la dévient. Ils l’acheminent de proche en proche vers un sillon, qualifié de trophique, creusé à l’extrémité libre des branchies.
Les particules y sont englobées de mucus et déplacées progressivement jusqu’à la bouche par les battements ciliaires. Elles sont alors ingérées.

De même que les autres Mollusques bivalves décrits dans Codex virtualis (Anomie pelure d’oignon en semaine 02-2015, Moule commune en semaine 16-2015, Scrobiculaire en semaine 17-2015, Coquille Saint-Jacques en semaine 23-2015, Donace en semaine 46-2015, Coque commune en semaine 08-2016, Montre radiée en semaine 09-2016, Palourde croisée en semaine 10-2016, la Praire commune pratique une prise alimentaire relevant de la microphagie par filtration ou suspensivorie.

 

La Praire commune est une espèce gonochorique, comprenant des individus mâles qui donnent naissance à des spermatozoïdes et des individus femelles produisant des ovules.

Le période de reproduction s’étend principalement du mois de mars au mois d’août, mais elle peut intervenir pendant toute l’année.

Mâles et femelles libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer environnante où se déroule la fécondation.
Elle est à l’origine d’œufs au sein des enveloppes desquels est réalisé le développement embryonnaire.

À son terme, la rupture des enveloppes ou éclosion permet l’émergence de larves caractéristiques du groupe, appelées véligères en raison de la possession d’un voile cilié.
Elles évoluent dans le plancton pendant un mois environ avant de gagner le fond et de s’y transformer en individus juvéniles par une métamorphose.

Selon les espèces de Vénéridés, la maturité sexuelle est atteinte en un, deux ou trois ans, pour une durée de vie de l’ordre de trois à sept ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche LE GRANCHÉ Philippe , DAMERVAL Marc in : DORIS, 14/12/2009 : Venus verrucosa Linnaeus, 1758 (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/2028 – consultée le 08 février 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)