Semaine 12-2016

Une citation

« Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire. »

Proverbe chinois

 

Une image

Palourde poulette
Palourde poulette (Carantec, février 2009)

 

La Palourde poulette (Venerupis corrugata) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, et plus particulièrement à la famille des Vénéridés.

Elle est présente depuis la partie moyenne de la zone de balancement des marées, alternativement couverte et découverte par la mer, jusqu’à une profondeur de 35 mètres environ.
Elle fréquente les milieux meubles, sables grossiers ou graviers plutôt envasés, dans les premiers centimètres desquels elle vit enfouie. Elle est souvent fixée à un support comme un caillou ou une coquille vide grâce à un byssus (ce dispositif de fixation est décrit dans la page La Moule et son rocher et sa production dans la page L’organe byssogène et l’élaboration du byssus de Codex virtualis).

 

La Palourde poulette peut être identifiée à la forme, aux dimensions et à la coloration de sa coquille.

Elle est constituée de deux valves semblables, droite et gauche, symétriques l’une de l’autre par rapport au plan médian du corps. En conséquence, la coquille est dite équivalve.

Chaque valve est globalement ovale mais présente un sommet légèrement pointu, orienté vers l’avant.
En outre, elle est de forme arrondie antérieurement, et rectiligne postérieurement. Ne présentant pas de plan de symétrie, elle est qualifiée d’inéquilatérale.
Sa longueur peut atteindre 50 mm.

La surface externe de la coquille est parcourue de sillons concentriques entrecroisés de stries rayonnantes, particulièrement marquées dans la région postérieure.
La couleur de fond est pâle, blanchâtre ou grisâtre, voire roussâtre. Elle est maculée de taches sombres, plutôt localisées à l’arrière.

La face interne des valves est lisse et brillante, de couleur majoritairement blanche. Dans la région postérieure, des zones colorées en violet sont présentes.
Une ligne palléale matérialise l’insertion du manteau sur la coquille. Une indentation marque l’emplacement des siphons postérieurs, tubes issus de la fusion et de l’expansion des bords du manteau.

Immergée, la Palourde poulette écarte les valves de sa coquille et déploie ses siphons.

 

La Palourde poulette se nourrit des particules en suspension dans l’eau de mer. Elle pratique une microphagie par filtration ou suspensivorie.

Un courant d’eau parcourt la cavité palléale dans laquelle sont situées les branchies. Il est généré par les battements des cils recouvrant les cellules branchiales.
Il pénètre dans cette cavité par le siphon ventral, dit inhalant, et en sort par l’intermédiaire du siphon dorsal exhalant.

Ce faisant, il traverse les branchies. Les particules en suspension sont à cette occasion détournées par les cils des cellules branchiales et progressivement amenées au sillon trophique creusé au niveau du bord libre des feuillets branchiaux.
Elles sont enrobées de mucus et transportées jusqu’à la bouche où elles sont ingérées.

Ce mode de prise alimentaire est partagé par la plupart des Mollusques bivalves décrits dans Codex virtualis (Anomie pelure d’oignon en semaine 02-2015, Moule commune en semaine 16-2015, Scrobiculaire en semaine 17-2015, Coquille Saint-Jacques en semaine 23-2015, Donace en semaine 46-2015, Coque commune en semaine 08-2016, Montre radiée en semaine 09-2016, Palourde croisée en semaine 10-2016, Praire commune en semaine 11-2016).

 

La Palourde poulette est une espèce gonochorique : elle comporte des individus mâles producteurs de spermatozoïdes et des individus femelles à l’origine d’ovules.

La reproduction intervient essentiellement au printemps et en été, avec parfois deux à quatre épisodes successifs.

Les spermatozoïdes et les ovules sont libérés dans l’eau de mer environnante où a lieu la fécondation.

Elle donne naissance à des œufs, qui au terme d’un bref développement embryonnaire de deux jours environ, éclosent.
Ils libèrent des larves caractéristiques du groupe, appelées véligères en raison de la possession d’un voile cilié à vocation locomotrice et alimentaire.

Elles mènent une vie planctonique durant dix à trente jours avant de gagner le fond et de s’y métamorphoser en individus juvéniles.

La maturité sexuelle est atteinte après un an pour une durée de vie de six à dix ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche TOURENNE Murielle , LE BRIS Sylvain in : DORIS, 29/03/2014 : Venerupis corrugata (Gmelin, 1791) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/3026 – consultée le 28 février 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)