Semaine 21-2016

Une citation

« La logique mène à tout, à condition d’en sortir. »

A. Allais

 

Une image

Vanneau
Vanneau (Crozon, février 2009)

 

Le Vanneau (Aequipecten opercularis) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, et plus particulièrement à la famille des Pectinidés.

Il est présent depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 100 mètres.
Il fréquente le milieu meuble, de sable ou de gravier, où il mène une vie libre se déplaçant en pleine eau en expulsant de l’eau par fermeture brutale de sa coquille. Il peut également s’enfouir dans le substrat.

 

Le Vanneau est identifié aux caractéristiques de sa coquille.

Elle est constituée de deux valves bombées, droite et gauche. La valve gauche, généralement sur le dessus, est plus renflée que la valve droite située en-dessous. En raison de cette différence, la coquille est qualifiée d’inéquivalve.

Chaque valve a une forme globalement circulaire. Son diamètre atteint au maximum 90 mm. Elle possède un sommet pointu muni de deux expansions latérales désignées par le terme d’oreilles ou d’ailerons. L’oreille antérieure est légèrement plus grande que l’oreille postérieure, et présente une encoche permettant l’émergence du byssus (des informations sur le byssus des Mollusques bivalves sont données dans les pages La Moule et son rocher et L’organe byssogène et l’élaboration du byssus de Codex virtualis). Du fait de cette dissymétrie, les valves ne montrent pas de réel plan de symétrie ; elles ne sont pas tout à fait équilatérales.

La face externe de la coquille est ornée d’une vingtaine de côtes rayonnant du sommet vers la périphérie où elles se manifestent par des ondulations du bord. Elles sont croisées par de fines stries concentriques.
La couleur de fond est diversifiée : elle peut-être jaune, orange, brune, rose ou violette. Elle est souvent décorée de bandes circulaires ou radiales, voire de taches plus sombres ou plus claires.

 

À l’instar de la Coquille Saint-Jacques ayant fait l’objet des articles des semaines 23-2015 et 24-2015 et appartenant à la même famille, le Vanneau se nourrit des particules en suspension dans l’eau de mer.
Il les obtient en filtrant l’eau de mer à travers ses branchies : les particules sont retenues alors que les branchies sont traversées par un courant d’eau.

La circulation de l’eau est due aux battements des cils portés par les cellules branchiales. Ils provoquent une entrée d’eau dans la cavité palléale, délimitée par le manteau et contenant les branchies, par la face ventrale et une sortie par la face dorsale.
Alors que l’eau traverse les branchies, les cils dévient les particules qui entrent à leur contact et les acheminent progressivement vers la bouche. Elles sont simultanément englobées dans une sécrétion visqueuse. Parvenu à l’orifice buccal, l’ensemble est ingéré.

En relation avec ce mode de prise alimentaire, le Vanneau est qualifié de suspensivore, pratiquant une forme de microphagie impliquant la filtration de l’eau environnante.

 

Le Vanneau est une espèce hermaphrodite, constituée d’individus produisant des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.
La formation des spermatozoïdes est réalisée au début de la vie reproductrice et celle des ovules intervient ensuite. En conséquence, l’hermaphrodisme que présente le Vanneau est qualifié de successif et plus précisément de protandre, la phase mâle précédant la phase femelle.

La reproduction intervient en éte et en automne.
Les individus en phase mâle et les individus en phase femelle libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Elle conduit à la formation d’œufs au sein des enveloppes desquels a lieu le développement embryonnaire. Sa durée est de l’ordre de 24 heures pour les espèces du genre Aequipecten.

La rupture des enveloppes de l’œuf libère une première forme larvaire, désignée par le terme trochophore. Elle se transforme rapidement en une seconde forme larvaire caractéristique du groupe, appelée véligère. Elle possède un voile cilié, le vélum, lui permettant de s’alimenter et de se déplacer.
Elle mène une vie libre planctonique pendant une période de deux à quatre semaines, avant de gagner le fond.
Elle s’y transforme en individu juvénile à la faveur d’une métamorphose et se fixe temporairement à un support solide à l’aide du byssus.
Après une croissance conduisant à un diamètre de l’ordre de 10 à 20 mm, l’individu juvénile se libère et mène une vie libre semblable à celle de l’adulte.

La maturité sexuelle est atteinte à l’âge d’un an pour une durée de vie de six ans environ.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche TOURENNE Murielle , ZIEMSKI Frédéric in : DORIS, 30/12/2010 : Aequipecten opercularis
(Linnaeus, 1758)
(adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/2298 consultée le 13 mai 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

et notamment la page

Aequipecten opercularis (adresse http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=6178 consultée le 13 mai 2016)

le site Marine species identification portal (en anglais – adresse : http://species-identification.org)

et notamment la page

Aequipecten opercularis
(adresse : http://species-identification.org/species.php?species_group=mollusca&id=531 consultée le 13 mai 2016)