Une citation
« Parler est un besoin, écouter est un art. »
Goethe
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La Coquille Saint-Jacques (Pecten maximus) est un Mollusque bivalve de la famille des Pectinidés, vivant en milieu marin.
Elle a fait l’objet de l’article de la semaine 23-2015.
À la différence de nombreux autres Mollusques bivalves, la Coquille Saint-Jacques est capable de se déplacer en pleine eau.
La nage est généralement limitée à une réaction de fuite en présence de prédateurs potentiels. Elle implique une brusque fermeture de la coquille provoquant une expulsion de l’eau contenue dans la cavité palléale de part et d’autre de la charnière. En réaction, l’animal est propulsé, bord incurvé de la coquille vers l’avant.
Inversement, le saut implique une progression charnière en avant, associée à l’ouverture et la fermeture brutales de la coquille.
En relation avec ces capacités locomotrices, la Coquille Saint-Jacques possède divers organes sensoriels localisés à la marge du manteau qui recouvre le corps et sécrète la coquille.
Il s’agit de tentacules, fines expansions du bord du manteau sensibles aux stimulations chimiques, et d’yeux sphériques, de couleur bleu vert et d’un diamètre de l’ordre de 1,5 mm, munis d’une rétine.
Ces organes sensoriels permettent à l’animal de percevoir son environnement et de réagir en conséquence, par exemple de fermer sa coquille en réponse à la présence d’une ombre ou à un mouvement.
La Coquille Saint-Jacques est une espèce hermaphrodite : chaque individu produit des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.
La reproduction intervient le plus souvent en été, d’avril-mai à septembre. Une certaine variabilité est observée en relation avec des facteurs externes et internes.
Spermatozoïdes et ovules sont libérés dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Elle donne naissance à des œufs.
Le développement embryonnaire a une durée de deux jours environ.
Il prend fin avec l’éclosion qui libère une larve caractéristique des Mollusques, dite véligère en raison de la possession d’un voile cilié, le vélum.
La larve mène une vie planctonique libre pendant 24 à 40 jours, assurant la dispersion de l’espèce.
Elle gagne ensuite le fond et s’y fixe par un byssus (voir les pages La Moule et son rocher et L’organe byssogène et l’élaboration du byssus de Codex virtualis). Elle subit alors une métamorphose qui la transforme en individu juvénile, semblable à l’adulte par sa morphologie, son anatomie et son mode de vie.
À la faveur d’une rupture des filaments du byssus, une seconde phase de dispersion qualifiée de post-larvaire peut intervenir.
Au terme de quatre mois de vie fixée, l’individu se libère.
La maturité sexuelle est atteinte à deux ou trois ans, alors que la durée de vie peut atteindre vingt ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche ADER Denis, DUMAS Jacques, HUET Sylvie, in : DORIS, 29/9/2014 : Pecten maximus (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=655)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)