Une citation
« L’Homme a besoin de passion pour exister. »
É. Tabarly
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La Bucarde rouge (Acanthocardia echinata) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, et plus particulièrement à la famille des Cardiidés comportant également la Bucarde de Norvège et la Coque commune, qui ont fait l’objet des articles des semaines 15-2016 et 08-2016 respectivement.
Elle vit dans la partie inférieure de la zone de balancement des marées, alternativement couverte et découverte par la mer, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 200 mètres.
Elle fréquente le milieu meuble légèrement envasé, de sable ou de gravier, dans lequel elle vit enfouie enfouie superficiellement.
La Bucarde rouge est identifiée aux caractéristiques de sa coquille.
De forme approximativement circulaire et globuleuse, la coquille a une longueur pouvant atteindre 75 mm.
Elle est constituée de deux valves semblables et est en conséquence qualifiée d’équivalve.
Chaque valve présente une légère dissymétrie : l’avant est nettement convexe alors que l’arrière est plus rectiligne. Le sommet est faiblement incliné vers l’avant.
Les valves sont de ce fait dites inéquilatérales, bien que presque équilatérales.
De fortes côtes rayonnent à partir du sommet. Au nombre de 18 à 23, elles portent des épines coniques, relativement pointues, confluant à leur base. Les épines situées à l’avant sont généralement plus longues que celles localisées à l’arrière.
Des stries concentriques et ondulées croisent les côtes.
La couleur de la coquille varie du blanc cassé au brun clair. Des bandes concentriques alternativement pâles et foncées viennent parfois la décorer.
La face interne des valves présente des reliefs correspondant à ceux de leur face externe, en particulier aux côtes.
La ligne palléale, matérialisant l’insertion du manteau sur la coquille, est peu marquée et ne présente pas d’indentation nette, manifestation de la position des siphons.
De la même manière que les autres Mollusques bivalves fouisseurs ayant fait l’objet d’articles de Codex virtualis (Scrobiculaire en semaine 17-2015, Donace en semaine 46-2015, Coque commune en semaine 08-2016, Montre radiée en semaine 09-2016, Palourde croisée en semaine 10-2016, Praire commune en semaine 11-2016, Palourde poulette en semaine 12-2016, Mactre coralline en semaine 13-2016, Telline de la Baltique en semaine 14-2016, Bucarde de Norvège en semaine 15-2016), la Bucarde rouge se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer.
Elle les obtient en réalisant la filtration de l’eau de mer circulant dans sa cavité palléale à travers ses branchies.
La cavité palléale correspond à l’espace situé entre le manteau, extension du tégument entourant le corps et produisant la coquille, et la masse viscérale. Les branchies y sont localisées et l’eau de mer la traverse, y pénétrant grâce au siphon ventral inhalant et la quittant par le siphon dorsal exhalant. Les siphons résultent de la fusion des bords droit et gauche du manteau et de leur allongement.
La circulation de l’eau de mer est due aux battements des cils portés par les cellules branchiales.
Les particules entraînées par l’eau sont déviées par les cils lorsqu’elles entrent au contact de la ciliature branchiale, et sont acheminées de proche en proche vers l’extrémité libre des branchies. Elle est creusée d’un sillon trophique dans lequel les particules sont agglomérées par du mucus et conduites à la bouche par laquelle elles sont ingérées.
Ce mode de prise alimentaire est appelé microphagie par filtration ou suspensivorie.
La Bucarde rouge est une espèce gonochorique, constituée d’individus mâles produisant des spermatozoïdes et d’individus femelles donnant naissance à des ovules.
Divers aspects de la reproduction de cette espèce sont peu documentés, notamment la période de l’année pendant laquelle intervient la fécondation et les durées des phases du cycle de vie.
Mâles et femelles libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où a lieu la fécondation.
Elle est à l’origine d’œufs au cœur des enveloppes desquels se déroule le développement embryonnaire.
L’éclosion, rupture des enveloppes des œufs, libère des larves menant une vie libre dans le plancton. Il s’agit de larves véligères, caractérisées par la possession d’un voile cilié appelé vélum, à vocation locomotrice et alimentaire.
Les larves finissent par gagner le fond où elles se transforment en individus juvéniles à la faveur d’une métamorphose.
La durée de vie des individus est comprise entre dix et vingt ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)
et notamment la page
• Acanthocardia echinata (adresse http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=6180 consultée le 29 avril 2016)
• le site du National museum of wales (en anglais – adresse : http://museumwales.ac.uk)
et notamment la page
• Acanthocardia echinata (en anglais – adresse : http://naturalhistory.museumwales.ac.uk/britishbivalves/browserecord.php?-recid=7 consultée le 29 avril 2016)
• le site Marine species identification portal (en anglais – adresse : http://species-identification.org)
et notamment la page
• Acanthocardia echinata
(adresse : http://species-identification.org/species.php?species_group=mollusca&id=518 consultée le 29 avril 2016)