Une citation
« Les erreurs sont les portes de la découverte. »
J. Joyce
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La Telline de la Baltique (Macoma balthica) est une espèce marine appartenant au groupe des Mollusques bivalves, et plus particulièrement à la famille des Tellinidés.
Elle est présente depuis la zone de balancement des marées, alternativement couverte et découverte par la mer, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 150 m.
Elle fréquente les milieux sableux et calmes, à grains fins et envasés, dans lesquels elle vit enfouie un à cinq centimètres sous la surface.
La Telline de la Baltique est identifiée aux caractéristiques de sa coquille.
Elle est constituée de deux valves, droite et gauche, semblables l’une à l’autre. Elle peut ainsi être qualifiée d’équivalve.
Leur largeur est généralement d’une vingtaine de millimètres pour une hauteur de quinze millimètres.
Les valves sont de forme globalement ovale. Leur sommet est toutefois situé en position légèrement postérieure par rapport à la ligne médiane.
La région antérieure est arrondie alors que la région postérieure est plutôt rectiligne.
En conséquence, les valves sont dites inéquilatérales.
La face externe des valves est parcourue de très fines stries concentriques, et reste lisse à l’œil et au toucher. Sa couleur est variable : violette, rose, jaune ou blanche. Elle peut également être ornée de bandes concentriques alternativement claires et sombres.
Leur face interne est brillante, colorée en violet, rose ou blanc. Elle présente une ligne palléale matérialisant l’insertion du manteau, formant à l’arrière une invagination peu visible correspondant à la localisation des siphons.
Immergé, l’animal entrouvre sa coquille et déploie deux siphons séparés, ventral et dorsal.
La Telline de la Baltique se nourrit de particules de petite taille par rapport à ses propres dimensions. Elle les prélève dans l’eau de mer où elles flottent, et à la surface du sédiment où elles sont déposées. Elle pratique la microphagie par filtration ou suspensivorie, et la dépositivorie, de même que la Scrobiculaire ayant fait l’objet de l’article de la semaine 17-2015.
Immergée, elle déploie ses deux siphons postérieurs, indépendants l’un de l’autre. Le siphon ventral, généralement bien plus long que le siphon dorsal, réalise l’exploration de la surface du sédiment et est le siège d’une entrée d’eau dans la cavité palléale. Il est qualifié de siphon inhalant.
Le siphon dorsal permet l’évacuation de l’eau de la cavité palléale, et est dit exhalant.
La circulation de l’eau est due aux battements des cils présents à la surface des cellules recouvrant les branchies localisées dans la cavité palléale.
Lorsqu’une particule alimentaire entre en contact avec les cils des cellules branchiales, elle est déviée vers un sillon creusé à l’extrémité libre des branchies, puis acheminée vers la bouche, engluée dans du mucus.
La Telline de la Baltique est une espèce comportant des individus mâles à l’origine de spermatozoïdes, et des individus femelles donnant naissance à des ovules. Les sexes étant séparés, elle est qualifiée de gonochorique.
La reproduction intervient au printemps et en automne.
Les gamètes mâles et femelles sont libérés dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Elle conduit à la formation d’œufs au sein des enveloppes desquels les embryons se développent.
Après environ trois jours, l’éclosion libère des larves caractéristiques du groupe, appelées véligères en raison de la possession d’un voile cilié, locomoteur et impliqué dans la prise de nourriture.
Elles mènent une vie libre planctonique durant un à six mois avant de gagner le fond et de s’y métamorphoser en individus juvéniles.
La maturité sexuelle est atteinte après un an ou deux, pour une durée de vie de l’ordre de six à dix ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche SCOUPPE Christian , ZIEMSKI Frédéric in : DORIS, 24/04/2011 : Macoma balthica (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/2611 – consultée le 24 mars 2016)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)