Semaine 41-2016

Une citation

« Il n’y a rien d’impossible, il n’y a que des volontés plus ou moins énergiques. »

J. Verne

 

Une image

Ascidie plissée
Ascidie plissée (Crozon, février 2008)

 

L’Ascidie plissée (Styela clava) est un animal marin appartenant au groupe des Urochordés au sein duquel elle représente les Ascidies et plus particulièrement la famille des Styélidés.

L’espèce est présente depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 25 mètres généralement.
Elle vit fixée sur des supports divers (rochers, pontons, objets flottants, Moules et Huîtres, voire algues) fréquemment en milieu abrité.
Les individus sont solitaires mais peuvent constituer localement des groupes denses.

 

L’Ascidie plissée est identifiée aux caractéristiques de son corps.

La forme du corps rappelle une massue : une région cylindrique et fine, appelée pédoncule, assure la fixation au support et soutient une région renflée suggérant une outre.
Cette dernière présente deux orifices apicaux proches et de diamètres distincts. L’orifice supérieur est large et correspond au siphon inhalant, alors que l’orifice situé plus bas possède un diamètre réduit et constitue le siphon exhalant.

L’ensemble peut atteindre une longueur de 120 mm, le pédoncule représentant jusqu’à un tiers de la longueur totale. Le diamètre de la région renflée est de l’ordre de 35 mm.

Le corps est enveloppé d’une épaisse tunique de consistance coriace, dont la surface est irrégulière. Elle forme des tubercules à proximité des siphons et des replis longitudinaux à la base du corps et sur le pédoncule.

La tunique est de couleur brune voire brun-rouge, parfois maculée de beige, souvent masquée par les animaux qui s’y fixent.

 

De même que les autres Ascidies ayant fait l’objet d’articles de Codex virtualis (Ascidie rose en semaine 37-2015, Groseille de mer en semaine 11-2015, Botrylloïde en semaine 44-2014, Flocon pédonculé rouge en semaine 31-2014, Phallusie en semaine 30-2014, Botrylle en semaine 29-2014, Cione en semaines 28-2014 et 27-2014), l’Ascidie plissée se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer, qu’elle obtient par filtration.

L’eau pénètre dans le siphon inhalant et gagne le pharynx dont la paroi est percée de fentes. Elle emprunte ces fentes et est recueillie dans une cavité entourant le pharynx, communicant avec le milieu extérieur par le siphon exhalant.
La circulation de l’eau est provoquée par les battements des cils et flagelles portés par les cellules pharyngiennes.

Les fentes de la paroi du pharynx sont tapissées d’une substance visqueuse appelée mucus, que l’eau traverse mais qui retient les particules qu’elle véhicule.
Mucus et particules engluées sont alors acheminés vers l’œsophage pour être digérés et absorbés par le tube digestif.

En raison de ce mode de prise alimentaire, l’animal est qualifié de microphage par filtration, ou suspensivore.

 

L’Ascidie plissée est une espèce hermaphrodite, dont les individus peuvent produire des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.
Il existe un léger décalage dans la formation des gamètes, les spermatozoïdes étant matures avant les ovules, ce qui rend la fécondation entre gamètes d’un même individu (phénomène appelé auto-fécondation) impossible.

La reproduction intervient du printemps à l’automne.
Elle implique la libération des gamètes dans le milieu, par le siphon exhalant des individus. La fécondation se déroule dans l’eau, elle est externe.

Elle donne naissance à des œufs.
Le développement embryonnaire est réalisé au sein de leurs enveloppes.
Il dure de 12 à 15 heures et prend fin avec l’éclosion.

Rupture des enveloppes des œufs, elle libère des larves caractéristiques du groupe, désignées par le terme de têtard en raison de la forme de leur corps, constitué d’un tronc globuleux portant une queue.
Elles mènent une courte vie planctonique, d’une douzaine d’heures.

Elles gagnent alors un support sur lequel elles se fixent et où elles se transforment en individus juvéniles par une métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte moins d’un an après la fixation, pour une durée de vie de un à deux ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche ADER Denis, ANDRÉ Frédéric, MARAN Vincent in : DORIS, 01/05/2014 : Styela clava Herdman, 1881 (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/397 consultée le 22 septembre 2016)

le site EOL (Encyclopedia of life – en anglais – adresse : http://eol.org)

et notamment

la fiche Styela clava (en anglais – adresse : http://eol.org/pages/503609/overview consultée le 22 septembre 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

et notamment

la fiche biotic Styela spp. (Biological traits information catalogue – en anglais – adresse : http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=6147 consultée le 22 septembre 2016)