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« La question n’est pas ce que nous apportera demain mais ce que nous a apporté la veille. »
Sandor
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L’image de la semaine 06-2019 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle comporte une structure formant une bande repliée, ouverte sur un espace dans lequel des amas composites sont présents.
Les amas composites sont constitués d’une masse centrale finement granuleuse autour de laquelle des unités sombres et ponctuées sont disposées en cercle. D’organisation similaire au sein d’un amas, elles possèdent des formes et des dimensions différentes d’un amas à l’autre.
Il s’agit vraisemblablement de noyaux de cellules animales à différents stades d’une évolution.
Cette organisation est caractéristique des vésicules séminales de Lombric décrites dans les articles des semaines 03-2019, 04-2019 et 05-2019 de Codex virtualis.
Régions spécialisées des cavités cœlomiques, elles sont le siège des principales étapes de la spermatogenèse, production des gamètes mâles, les spermatozoides.
Les groupes de cellules correspondent à des spermatosphères, comportant un blastophore central. Ils comportent des cellules germinales à différents stades de la spermatogenèse.
La bande repliée est formée par une unique couche de cellules allongées et possédant un noyau ovale. Elles constituent un épithélium simple et prismatique. Leur apex présente une bordure irrégulière, vraisemblablement ciliée.
Ouverte sur la vésicule séminale, la lumière bordée par cet épithélium contient des groupes de cellules très longues et fines munies d’un noyau également long et étroit. Semblant adhérer à l’apex des cellules épithéliales, il s’agit de spermatozoïdes.
Au terme de la spermatogenèse, les spermatozoïdes du Lombric quittent la vésicule séminale et entrent dans un conduit appelé spermiducte, à la faveur d’un pavillon cilié, également appelé entonnoir.
La vésicule séminale étant une région spécialisée d’une cavité cœlomique, le spermiducte correspond à un cœlomoducte à fonction génitale.
Il est ouvert d’une part sur la vésicule séminale et d’autre part sur l’extérieur au niveau des orifices génitaux mâles, présents sur la face ventrale du quinzième segment corporel.
L’appareil génital mâle du Lombric, décrit dans les articles des semaines 50-2018 et 51-2018, est ainsi formé de deux paires de testicules logés dans des sacs testiculaires, situés dans les segments 10 et 11.
Ils produisent des spermatogonies et les libèrent dans des vésicules séminales.
Deux paires de vésicules séminales sont en relation avec le sac testiculaire du segment 10 et une avec celui du segment 11. Les spermatogonies y évoluent en spermatozoïdes.
Un spermiducte est ouvert dans chaque sac testiculaire, par un pavillon cilié. Les spermiductes d’un même côté convergent en un unique conduit dans le segment 11. Il est ouvert sur l’extérieur par un pore génital dans le segment 15.
Les spermatozoïdes empruntent les spermiductes qui les acheminent vers les pores grâce auxquels ils sont transmis au partenaire lors de l’accouplement.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Calkins G. N., 1895 – The spermatogenesis of Lumbricus. Journal of morphology, 11, 2 : 271-302 (adresse : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/jmor.1050110203)
DOI : 10.1002/jmor.1050110203
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco