Une citation
« Nous avons inventé la vitesse et nous tournons en rond. »
C. Chaplin
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L’image de la semaine 45-2018 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x20 du microscope photonique.
Elle comporte deux volumineuses structures hétérogènes localisées dans la moitié supérieure et dans la moitié inférieure, semblant reliées par un filament sinueux isolant de part et d’autre deux compartiments apparemment vides.
La structure supérieure se présente comme une paroi délimitant un espace vide. Il s’agit d’une section transversale de tube.
Au contact de la lumière, la paroi comporte une tunique continue relativement peu épaisse, artificiellement désorganisée. Elle repose sur une tunique fibreuse dans laquelle quelques unités allongées sont dispersées. Cette deuxième tunique est elle-même entourée d’unités fusiformes homogènes contenant parfois un constituant ovale.
L’ensemble est bordé d’une épaisse enveloppe formée de volumineuses unités disjointes. Granuleuses, elles comportent également un constituant ovale.
Une telle organisation est caractéristique de l’intestin des Annélides, en l’occurrence du Lombric, décrit dans les articles des semaines 42-2018, 25-2018 et 26-2018 de Codex virtualis.
La paroi intestinale est formée d’un épithélium simple et prismatique ici désorganisé, reposant sur du tissu conjonctif fibreux dans lequel quelques cellules appelées fibrocytes sont présentes.
Une tunique de fibres musculaires lisses entoure la tunique conjonctive, correspondant aux cellules fusiformes à cytoplasme homogène et à noyau parfois visible.
L’enveloppe externe est pour sa part formée de cellules chloragogènes ou chloragocytes, constituant un chloragogue.
La structure inférieure apparaît constituée de trois volumineuses unités dont la périphérie est lamelleuse. Elles sont entourées d’une tunique fibreuse et d’une tunique d’unités fusiformes et homogènes.
Cet agencement est spécifique de la chaîne nerveuse ventrale des Annélides et notamment du Lombric.
Présentée dans les articles des semaines 19-2018 et 20-2018, elle est délimitée par une enveloppe conjonctive associée à des fibres musculaires lisses et comporte trois fibres nerveuses géantes dorsales surmontant une masse de neuropile entourée de corps cellulaires de neurones.
Un fin filament sinueux relie l’intestin à la chaîne nerveuse ventrale, en continuité avec une enveloppe peu épaisse entourant ces organes.
Il apparaît formé de deux feuillets continus, portant localement de légers renflements, et séparés par une fine cloison fibreuse. De part et d’autre, des espaces contenant quelques unités isolées sont présents.
Les feuillets correspondent à des épithéliums simples et pavimenteux, et la cloison est constituée de tissu conjonctif fibreux. L’ensemble isole deux compartiments liquidiens dans lesquels circulent des cellules isolées. Ils correspondent à des cavités cœlomiques.
Le corps du Lombric, et plus généralement des Annélides, est formé de segments répétés le long de l’axe longitudinal. Portant le nom de métamères, ils sont organisés autour d’une paire de cavités liquidiennes, les cavités cœlomiques. Elles sont délimitée par un épithélium simple pavimenteux reposant sur du tissu conjonctif fibreux.
Cette structure tapisse la face interne de la paroi corporelle, prenant le nom de somatopleure, ainsi que la périphérie des organes profonds, prenant le nom de splanchnopleure. Elle est également présente à la surface des dissépiments.
Dorsalement et ventralement les parois des cavités cœlomiques droite et gauche s’accolent, constituant des mésentères au cœur desquels cheminent les organes longitudinaux et notamment les vaisseaux sanguins.
Chez le Lombric adulte, les cavités cœlomiques d’un même métamère fusionnent et le mésentère dorsal disparaît. Seul persiste le mésentère ventral illustré par l’image de la semaine 45-2018. Le passage du vaisseau sanguin ventral dans cette cloison est visible ainsi que la continuité avec la splanchnopleure autour de l’intestin et de la chaîne nerveuse ventrale.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco