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« La simplicité est la sophistication extrême. »
L. de Vinci
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L’image de la semaine 20-2018 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle apparaît constituée d’un groupe de trois volumineuses structures dont le contenu est peu dense voire semble vide. Elles surmontent deux masses symétriques, formées d’amas ponctués ou fibreux dans lesquels de petites unités circulaires denses sont présentes.
L’ensemble est entouré d’une fine tunique fibreuse s’insinuant dans l’organe, associée à des fibres massives et des espaces circulaires dont la lumière contient une masse colorée homogène.
Les deux masses symétriques sont en fait constituées d’amas de fines fibres, coupées transversalement ou longitudinalement, produisant respectivement des figures ponctuées ou fibreuses.
Les unités circulaires denses qui y sont dispersées correspondent à de petites cellules.
Cet agencement est caractéristique du neuropile du tissu nerveux, formé des expansions fibreuses des corps cellulaires des neurones, axones et dendrites, associées à des cellules gliales.
L’organisation en amas révèle qu’il s’agit de centres nerveux.
L’enveloppe fibreuse correspond à du tissu conjonctif fibreux parcouru de vaisseaux sanguins se présentant sous forme de sections circulaires contenant du sang, masse colorée homogène.
Des fibres musculaires lisses y sont insérées.
Les trois volumineuses structures supérieures sont également des fibres nerveuses, en l’occurrence des axones. En raison de leur diamètre, compris entre 50 et plus de 100 µm, elles sont qualifiées de géantes.
Leur limite externe est visible, entourée de tissu conjonctif fibreux lâche, et leur cytoplasme granuleux mais peu dense.
La fibre centrale semble divisée en deux par une limite courbée. Il s’agit de la zone d’affrontement des extrémités de deux fibres nerveuses géantes, au niveau de laquelle le message nerveux est transféré de l’une à l’autre. Elle porte le nom de synapse septale, en raison de sa fonction de transfert intercellulaire de l’information nerveuse et de la cloison qui divise la fibre nerveuse en deux régions superposées.
L’image de la semaine 20-2018 représente la région dorsale et médiane d’une paire de ganglions de la chaîne nerveuse ventrale d’une Annélide, en l’occurrence le Lombric ou Ver de terre.
Le système nerveux central de cet animal comporte une paire de ganglions nerveux par segment corporel. Dans un segment, les ganglions droit et gauche sont accolés. D’un segment à l’autre, les ganglions d’un même côté sont reliés les uns aux autres par des connectifs.
La paire de ganglions antérieure est située dorsalement par rapport au tube digestif. Elle correspond aux ganglions cérébroïdes décrits dans les articles des semaines 15-2018, 16-2018 et 17-2018 de Codex virtualis.
Les paires suivantes sont localisées en position ventrale par rapport au tube digestif et forment une chaîne nerveuse ventrale. L’organisation d’une paire de ganglions de la chaîne nerveuse ventrale est exposée dans l’article de la semaine 19-2018.
Au sein de la chaîne nerveuse, les corps cellulaires sont situés en périphérie, principalement ventralement et latéralement. L’espace central est occupé par les fibres nerveuses constituant le neuropile. Des fibres nerveuses géantes sont présentes en position dorsale, au nombre de trois, et ventrale, au nombre de deux.
Les fibres géantes dorsales courent sur toute la longueur du corps, et font synapse entre elles au niveau des ganglions. Conduisant les messages nerveux à une vitesse élevée, en relation avec leur diamètre important, sur toute la longueur du corps, elles sont impliquées dans le contrôle des activités intersegmentaires rapides.
D’autres neurones sont responsables du contrôle des activités segmentaires ou intersegmentaires plus lentes.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris