Semaine 25-2018

Une citation

« Négliger les petites choses sous prétexte qu’on voudrait en faire des grandes, c’est l’excuse des lâches. »

A. David-Néel

 

Une image

Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

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L’image de la semaine 25-2018 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.

Elle représente une paroi bordant une lumière, située en bas à droite, et correspond vraisemblablement à la section transversale d’une structure tubuleuse autour de laquelle un vaste espace vide est présent.

 

La lumière est bordée d’une tunique formée d’une unique couche de cellules accolées, déterminant un épithélium simple.
Allongées perpendiculairement au plan de l’épithélium, elles possèdent chacune un noyau allongé de même. La plupart présentent des stries apicales constituant une bordure en brosse, mais certaines arborent d’abondantes et volumineuses granulations cytoplasmiques.
Le phénotype des premières est caractéristique de cellules spécialisées dans la réalisation d’échanges, alors que celui des secondes est typique des cellules sécrétrices.

 

En périphérie sont situées :

une tunique fibreuse, dans laquelle de rares cellules fusiformes disjointes sont observées, ainsi que d’importantes sections de tubes au contenu homogène, correspondant à des vaisseaux sanguins ;

une tunique constituée d’unités allongées et effilées, à cytoplasme homogène et à noyau également allongé.

Il s’agit respectivement d’une enveloppe de tissu conjonctif fibreux parcouru de vaisseaux sanguins bien développés et d’une tunique de fibres musculaires lisses.

 

Un tel agencement rappelle celui de la paroi du tube digestif des Vertébrés, formée d’un épithélium, reposant sur du tissu conjonctif fibreux et des fibres musculaires lisses, décrite dans les articles des semaines 26-2017 et 27-2017 de Codex virtualis.

 

Tout autour de la structure décrite, de volumineuses cellules piriformes sont présentes. Elles possèdent un noyau excentré dans leur région effilée et un cytoplasme contenant d’abondantes et grandes granulations.

 

L’organisation ainsi décrite correspond à celle du tube digestif, et plus précisément de l’intestin, d’une Annélide oligochète, en l’occurrence du Lombric communément appelé Ver de terre.

Il s’agit d’un organe responsable de la digestion des molécules alimentaires et de l’absorption des substances nutritives issues de la digestion. Les cellules glandulaires, grâce à leurs sécrétions, sont impliquées dans la digestion alors que les cellules de revêtement à bordure en brosse sont principalement le siège de l’absorption.

Les substances absorbées sont prises en charge par les vaisseaux sanguins de la tunique conjonctive tandis que les fibres musculaires contribuent à la progression du contenu de la lumière le long du tube digestif.

 

Les volumineuses cellules accolées en périphérie du tube digestif correspondent à des chloragocytes ou cellules chloragogènes. Elles ont une fonction de stockage des lipides et des glucides, mais contribuent aussi à l’élimination des déchets azotés et à la détoxication.

Elles sont capables de se détacher de la paroi digestive et de migrer dans les cavités cœlomiques en direction du tégument à travers lequel elles se déversent hors de l’organisme ou des métanéphridies excrétrices dans lesquelles elles déchargent leur contenu.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris

Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco