Une citation
« Ne jamais laisser notre savoir prendre le dessus sur ce qui demeure le plus important, notre ignorance. »
H. D. Thoreau
Une image
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L’image de la semaine 24-2018 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x20 du microscope photonique.
Elle apparaît formée de plusieurs structures superposées et bien délimitées. Du bas à droite au haut à gauche se succèdent une fine couche homogène, une épaisse tunique constituée d’unités dissemblables, une étroite bande fibreuse et un ensemble de larges fibres.
L’épaisse tunique est formée de quatre principaux types de structures. Toutes contiennent une unité circulaire ou ovale finement ponctuée, correspondant à un noyau. Il s’agit de cellules animales accolées les unes aux autres.
De nombreuses cellules superficielles présentent à leur apex une poche vacuolisée de taille réduite. Elle contient un produit élaboré par la cellule, stocké avant d’être libéré en surface. Cette organisation est caractéristique de cellules à mucus.
Elles sont intercalées entre des cellules étroites et hautes, à cytoplasme homogène et peu coloré. Ce sont des cellules de revêtement.
Les cellules profondes ont des dimensions importantes. Le cytoplasme occupe une grande part de leur volume et contient de nombreuses granulations. Elles correspondent également à des substances synthétisées par la cellule et temporairement accumulées. En l’occurrence, il s’agit de cellules élaborant et libérant de l’albumine.
Des cellules intermédiaires possèdent un cytoplasme intensément coloré et finement granuleux. Leur phénotype est de même de type sécréteur. Elle produisent les composants d’une enveloppe appelée cocon.
L’ensemble décrit est formé de cellules accolées et agencées en plusieurs couches, entre lesquelles aucun matériel extracellulaire n’est visible. Il s’agit d’un épithélium pluristratifié. Les cellules de revêtement sont hautes et étroites, déterminant un épithélium prismatique.
Au contact du milieu extérieur, il est surmonté d’une fine couche correspondant à une cuticule. Il s’agit d’un épiderme, constituant du revêtement corporel externe. Outre un rôle protecteur, il joue vraisemblablement une fonction sécrétrice en relation avec l’abondance des cellules sécrétrices qu’il comporte.
La couche fibreuse sur laquelle repose l’épithélium est un tissu conjonctif fibreux parcouru de quelques fins vaisseaux sanguins.
Lui-même surmonte une tunique de fibres épaisses correspondant à des fibres musculaires lisses.
L’organisation ainsi exposée est caractéristique du tégument des segments 32 à 37 du Lombric ou Ver de terre, ayant atteint la maturité sexuelle. Les segments 32 à 37 développent alors un renflement tégumentaire appelé clitellum, riche en cellules sécrétrices. Certaines produisent du mucus impliqué dans l’accouplement, d’autres une enveloppe protégeant les œufs appelée cocon et les dernières des substances de réserve comme l’albumine déposées dans le cocon.
À titre de comparaison, la structure générale du tégument de Lombric est décrite dans l’article de la semaine 23-2018 de Codex virtualis.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris