Une citation
« Une vision sans action est un rêve mais une action sans vision est un cauchemar. »
Proverbe japonais
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L’image de la semaine 34-2017 résulte de l’observation à l’objectif x100 du microscope photonique d’une coupe histologique.
Elle présente une structure centrale circulaire en continuité avec une structure allongée et coudée. L’ensemble est entouré de nombreuses cellules juxtaposées.
La structure circulaire est entourée d’une fine enveloppe délimitant un espace, l’espace de Bowman, dans lequel une masse dense est présente.
L’enveloppe est formée d’une couche de cellules plates à noyau également aplati. Jointives, elles constituent un épithélium simple et pavimenteux. Quelques cellules plus hautes et portant une ciliature apicale y sont enchâssées.
Elle porte le nom de feuillet pariétal.
La masse centrale comporte un ensemble de structures circulaires ou allongées, creusées d’une lumière contenant parfois des cellules munies d’un noyau. Leur paroi est fine et formée d’une couche de cellules plates à noyau parfois proéminent, entourée d’un tissu fibreux peu épais. Il s’agit d’un épithélium simple pavimenteux reposant sur du tissu conjonctif fibreux.
Elles correspondent à des sections de vaisseaux capillaires sanguins dont l’épithélium est appelé endothélium.
L’ensemble des vaisseaux capillaires, agencés en une sorte de bouquet, constitue un glomérule.
Les vaisseaux capillaires du glomérule sont recouverts de cellules organisées en une nappe appelée feuillet viscéral.
L’ensemble feuillet pariétal, espace de Bowman et feuillet viscéral constitue la capsule de Bowman. Il s’agit d’une structure sphérique et creuse dont le cœur est occupé par le glomérule.
L’association capsule de Bowman et glomérule forme un corpuscule de Malpighi.
La structure creuse et coudée connectée au glomérule possède une paroi relativement fine, constituée d’un épithélium simple et pavimenteux reposant sur du tissu fibreux, et comportant localement des cellules périphériques allongées à noyau allongé et cytoplasme homogène. La lumière qu’elle délimite contient des cellules nucléées éparses.
Cette organisation est caractéristique d’un vaisseau sanguin artériel de faible calibre. Il s’agit d’une artériole dont la paroi est formée, de la lumière vers la périphérie, d’un endothélium, de tissu conjonctif fibreux et de fibres musculaires lisses.
Elle amène le sang au glomérule ou le draine. Dans le premier cas, elle est qualifiée d’afférente, dans le second d’efférente.
La présence des artérioles afférente et efférente définit le pôle vasculaire du corpuscule de Malpighi.
Le corpuscule de Malpighi apparaît entouré de tissu interstitiel riche en cellules entre lesquelles des espaces clairs et des fibres sont visibles. Les cellules sont variées en termes de taille, de dimension et de forme du noyau, d’abondance et de coloration du cytoplasme.
Le tissu interstitiel correspond à du tissu hématopoïétique, principalement à l’origine des cellules sanguines du système immunitaire. Les cellules sont soutenues par du tissu conjonctif fibreux dans lequel cheminent des vaisseaux sanguins capillaires, sites de passage des cellules immunitaires dans la circulation sanguine.
La coupe histologique étudiée concerne un rein de Vertébré, organe excréteur produisant l’urine.
Les unités fonctionnelles du rein sont les néphrons, formés d’une capsule de Bowman entourant un glomérule et d’un tubule urinaire.
Le corpuscule de Malpighi est le siège de la production de l’urine par filtration du plasma sanguin à travers la paroi des vaisseaux sanguins capillaires du glomérule et le feuillet viscéral de la capsule de Bowman, l’ensemble constituant une barrière de filtration. Le liquide formé occupe l’espace de Bowman et porte le nom d’urine primitive.
Le corpuscule de Malpighi ainsi décrit est semblable aux corpuscules de Malpighi du rein de Rat ayant fait l’objet des articles des semaines 15-2017 et 16-2017 de Codex virtualis.
En revanche, le tissu interstitiel hématopoïétique abondant et les cellules sanguines nucléées indiquent que le rein examiné ne provient pas d’un Mammifère. En l’occurrence, il s’agit d’un rein de Gardon, appartenant au groupe des Téléostéens.
Pour en savoir plus, consulter :
• Genten F., Terwinghe E., Danguy A., 2010 – Histologie illustrée du poisson. Quae, 505p, Versailles
• Sakai T., 1985 – The structure of the kidney from the freshwater teleost Carassius auratus. Anatomy and Embryology, 171:31-39 (adresse : https://link.springer.com/article/10.1007/BF00319052)
DOI : 10.1007/BF00319052
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris