Une citation
« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité ; un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. »
W. Churchill
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L’image de la semaine 35-2017 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x100 du microscope photonique.
Elle apparaît constituée de structures ovales, plus ou moins longues, possédant une lumière centrale étroite ou large. Il s’agit vraisemblablement de sections d’unités tubuleuses. Elles sont entourées d’un tissu dense dans lequel il n’est possible de discerner aucun agencement.
Les coupes de tubules à lumière étroite sont délimitées par une paroi formée d’une couche de cellules jointives, entourée d’un tissu fibreux peu épais. La plupart sont hautes, ont un noyau allongé et situé en position basale et possèdent à leur sommet une bande striée. Elles constituent un épithélium simple et prismatique, muni d’une bordure en brosse. Il repose sur du tissu conjonctif fibreux.
Localement, des noyaux sont présents à proximité de la lumière. Ils révèlent la présence d’un second type de cellules, peu abondant, appelées cellules sombres.
Les sections de tubules à lumière large sont de même bordées d’une assise de cellules jointives hautes à noyau basal et à bordure en brosse, formant un épithélium simple prismatique. Des cellules à noyau proche de la lumière sont aussi présentes.
Comparés aux tubules à lumière étroite, les tubules à lumière large ont une bordure en brosse plus courte et moins dense, et comportent davantage de cellules sombres.
La structure ainsi décrite est caractéristique des tubules proximaux des néphrons.
Le néphron est l’unité fonctionnelle du rein des Vertébrés, assurant la formation de l’urine. Il est constitué d’une capsule de Bowman associée à un bouquet de vaisseaux sanguins capillaires appelé glomérule, et d’un tubule urinaire.
Le tubule urinaire est formé de plusieurs régions, distinctes par la structure de leur épithélium et leurs fonctions. Le tubule proximal est la portion en relation avec la capsule de Bowman.
L’existence de sections différentes au sein du tubule proximal indique que le rein étudié n’appartient pas à un Mammifère, dont les tubules proximaux ont fait l’objet des articles des semaines 17-2017 et 18-2017 de Codex virtualis. En l’occurrence, il s’agit d’un rein de Gardon, animal du groupe des Téléostéens évoluant en eau douce. La capsule de Bowman et le glomérule du néphron de Gardon sont décrits dans l’article de la semaine 34-2017.
Le tubule proximal des néphrons de Téléostéens comporte généralement une partie droite et une partie circonvoluée qualifiée de contournée. Il est formé de deux ou trois sections désignées par la lettre P suivie d’un nombre (1, 2 ou 3).
Les portions de tubule à lumière étroite correspondent à la section P1 et les portions à lumière large à la section P2.
Le tubule proximal reçoit l’urine primitive déversée dans la capsule de Bowman, après filtration du sang circulant dans le glomérule. Il réalise de multiples réabsorptions depuis l’urine vers le sang des vaisseaux sanguins capillaires courant dans le tissu rénal : eau, glucose, macromolécules, ions monovalents et divalents filtrés regagnent ainsi le milieu intérieur.
Le tissu interstitiel entourant les tubules proximaux comporte une trame conjonctive, des vaisseaux capillaires sanguins ainsi que des cellules hématopoïétiques nombreuses, à l’origine de cellules immunitaires.
Pour en savoir plus, consulter :
• Genten F., Terwinghe E., Danguy A., 2010 – Histologie illustrée du poisson. Quae, 505p, Versailles
• Sakai T., 1985 – The structure of the kidney from the freshwater teleost Carassius auratus. Anatomy and Embryology, 171:31-39 (adresse : https://link.springer.com/article/10.1007/BF00319052)
DOI : 10.1007/BF00319052
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris