Une citation
« L’oisiveté est comme la rouille ; elle use plus que le travail. »
B. Franklin
Une image
La Coque commune (Cerastoderma edule) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, également appelés Lamellibranches, et plus particulièrement à la famille des Cardiidés.
Elle est présente depuis le milieu de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à la partie supérieure de la zone immergée en permanence.
Elle fréquente le milieu meuble, constitué de sable ou de gravier, envasé ou non, dans les premiers centimètres duquel elle s’enfonce.
La Coque commune est identifiée aux caractéristiques de sa coquille.
La coquille est constituée de deux valves semblables, épaisses et bombées, et est de ce fait qualifiée d’équivalve.
Chaque valve a une forme en éventail et comporte un sommet pointu et un bord libre arrondi, déterminant un plan de symétrie qui lui vaut le qualificatif d’équilatérale.
Les valves portent d’épaisses côtes rayonnantes croisées par des stries concentriques d’accroissement parallèles au bord.
Mesurant le plus souvent de 15 à 35 mm, mais pouvant atteindre 50 mm, les valves sont de couleur blanche, crème à beige voire ocre, sur leur face externe, et possèdent une face interne blanchâtre.
En cas d’immersion, les valves sont entrebaillées et laissent émerger deux siphons, dorsal côté sommet et ventral côté bord libre. Un pied orangé est parfois observé en position ventrale, impliqué dans l’enfouissement.
La coquille est produite par des expansions du tégument appelées manteau, entourant le corps et délimitant une cavité appelée cavité palléale.
À l’instar des autres Mollusques bivalves ayant fait l’objet d’articles dans Codex virtualis, comme l’Anomie pelure d’oignon (semaine 02-2015), la Moule commune (semaine 16-2015), la Scrobiculaire (semaine 17-2015), la Coquille Saint-Jacques (semaine 23-2015) ou la Donace (semaine 46-2015), la Coque commune se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer, qu’elle obtient en filtrant cette dernière à travers ses branchies. Elle pratique la suspensivorie, ou microphagie par filtration.
Le siphon ventral, inhalant, permet l’entrée de l’eau chargée de particules en suspension dans la cavité palléale, alors que le siphon dorsal, exhalant, autorise sa sortie.
La circulation de l’eau est due aux battements des cils portés par les cellules des branchies localisées dans la cavité palléale.
L’eau ainsi mue traverse les branchies, au niveau desquelles les particules en suspension sont déviées par la ciliature, acheminées vers un sillon trophique, engluées d’une sécrétion visqueuse et conduites à la bouche où elles sont ingérées.
La Coque commune est une espèce gonochorique, comprenant des individus mâles qui produisent des spermatozoïdes, et des individus femelles qui donnent naissance à des ovules.
La reproduction intervient généralement entre le mois de mars et le mois d’août, voire en septembre.
Les adultes libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où a lieu la fécondation.
Elle est à l’origine d’œufs au sein de l’enveloppe desquels se déroule le court développement embryonnaire, d’une durée de 48 à 72 heures.
L’éclosion libère des larves spécifiques du groupe, appelées véligères. Elles sont munies d’une expansion ciliée, le velum, et forment une ébauche de coquille, bivalve en l’occurrence, en trois à quatre jours.
Après trois à cinq semaines de vie libre dans le plancton, elles gagnent le fond et se transforment en individus juvéniles fouisseurs à la faveur d’une métamorphose.
La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de un ou deux ans pour une durée de vie de quatre à dix ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• la page Le manteau et la protection de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/manteau-protection-moule)
• l’article DABOUINEAU Laurent, PONSERO Alain : Synthesis on biology of Common European Cockle Cerastoderma edule, 2009.
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche CONTI Cédric , MÜLLER Yves , LAMARE Véronique in : DORIS, 28/02/2015 : Cerastoderma edule Linnaeus, 1758 (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/1378 – consultée le 06 février 2016)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)