Semaine 07-2016

Une citation

« Être capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre : voilà le secret du bonheur. »

G. Bernanos

 

Une image

Pélagie
Pélagie (Crozon, février 2008)

 

La Pélagie (Pelagia sp.) est un animal marin appartenant au groupe des Cnidaires, et plus particulièrement au sous-groupe des Scyphozoaires au sein duquel elle représente la famille des Pélagiidés.

Elle vit en plein océan et à proximité des côtes, dans les premiers mètres d’eau de surface. Flottant dans la colonne d’eau et portée par les courants sans pouvoir y résister, elle appartient à la communauté du plancton.

 

La Pélagie est identifiée à sa forme, ses dimensions et ses couleurs.

Le corps a une forme qui rappelle celle d’un champignon : il est constitué d’une structure supérieure circulaire et bombée, appelée ombrelle, portant au centre de sa face inférieure la bouche associée à un tube appelé manubrium. Cette organisation est caractéristique de la forme méduse des Cnidaires.

En l’occurrence, l’ombrelle est plutôt profonde, et son bord forme seize lobes portant alternativement de longs tentacules filamenteux et des organes sensoriels. À maturité, elle abrite les gonades.
Son diamètre est en moyenne de 100 mm alors que la longueur des tentacules peut atteindre 400 mm.

Le manubrium inférieur est muni de quatre bras oraux aux bords plissés, longs d’environ 100 mm.

Le corps est translucide, de couleur rougeâtre, mauve voire violette, ou brunâtre. Les tentacules sont blanchâtres ou rose pâle.
Des taches mauves ou rouges parsèment l’ombrelle et les bras oraux. Elles correspondent à des groupes de cellules urticantes spécifiques des Cnidaires, appelées cnidocytes.
Elles tapissent également les tentacules ornant le bord de l’ombrelle.

Des contractions rythmiques du bord de l’ombrelle permettent le déplacement de l’animal.

 

La Pélagie se nourrit de diverses proies comme les Thaliacés, Cnidaires, Cténaires et crustacés planctoniques, voire d’alevins de poissons. Elle peut être qualifiée de prédatrice généraliste.

Elle réalise la capture des proies grâce aux cnidocytes portés par ses tentacules et ses bras oraux.
Ces cellules comportent un cil sensible, une capsule contenant un liquide urticant et paralysant ainsi qu’un filament dévaginable.
Au contact d’une proie, le cil est stimulé. La capsule s’ouvre, le filament se dévagine et se fiche dans la proie à la manière d’un harpon. La toxine est injectée par son intermédiaire et la proie immobilisée est portée à la bouche.

La digestion est réalisée principalement dans la cavité gastrovasculaire délimitée par la paroi du corps et les résidus sont éliminés dans le milieu par la bouche.

 

La Pélagie est une espèce gonochorique comportant des individus mâles produisant des spermatozoïdes, et des individus femelles formant des ovules.

La reproduction peut intervenir toute l’année.
Elle est toutefois particulièrement fréquente au printemps et à l’automne, les individus pouvant connaître deux phases annuelles de reproduction.

Mâles et femelles libèrent respectivement spermatozoïdes et ovules, par la bouche, dans le milieu où se déroule la fécondation.

Elle est à l’origine d’œufs au sein des enveloppes desquels se déroule le développement embryonnaire.
D’une durée de 24 à 48 heures, il prend rapidement fin et l’éclosion libère des larves caractéristiques du groupe, appelées planulas.
Ciliées, elles évoluent dans le plancton et finissent par gagner le fond où elles acquièrent les caractéristiques de méduses juvéniles par une métamorphose.

La maturité sexuelle serait atteinte après 3 ou 4 mois pour une durée de vie de 17 mois environ.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Chroniques du plancton (adresse : http://www.planktonchronicles.org/fr/)

et particulièrement

l’épisode Pelagie, méduses redoutées (adresse : http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/pelagia-meduses-redoutees – consultée le 31 janvier 2016)

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche ZIEMSKI Frédéric , GOY Jacqueline in : DORIS, 20/04/2013 : Pelagia noctiluca (Forsskål, 1775) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/87 – consultée le 31 janvier 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)