Une citation
« Quel âge ?
Mais il n’y a pas d’âge pour savourer la vie. »
A. A. Argus
Une image
La Moule commune (Mytilus edulis) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves au sein duquel elle représente la famille des Mytilidés.
Elle est présente depuis la zone intertidale, alternativement immergée et émergée par la marée, jusqu’à 10 mètres de profondeur environ, vivant fixée sur un support solide (rocher, ponton, coque de bateau) grâce à des filaments coriaces constituant le byssus.
Les caractéristiques et la formation du byssus sont décrites dans les pages La Moule et son rocher et L’organe byssogène et l’élaboration du byssus de Codex virtualis.
Grégaires, les individus de cette espèce peuvent former des groupes importants sur les rochers, donnant naissance à de véritables écosystèmes appelés moulières.
La Moule commune est aisément identifiée aux caractéristiques de sa coquille, dont la longueur est le plus souvent comprise entre 50 et 100 mm.
Formée de deux valves semblables, droite et gauche, elle possède un sommet pointu dans lequel est logée l’extrémité antérieure de l’animal.
Dorsalement, elle présente une zone rectiligne correspondant à la charnière, articulation des deux valves.
La région postérieure est arrondie et la partie ventrale est droite, sur toute la longueur de la coquille. Le byssus en émerge vers le milieu.
De couleur noire, bleu foncé ou violette, la coquille porte des stries d’accroissement marquées et est recouverte d’une pellicule cornée beige translucide.
Entrouverte, elle laisse apercevoir les bords du manteau enveloppant le corps, festonnés et brunâtres.
La Moule commune est un animal suspensivore. Elle pratique la microphagie par filtration.
La cavité corporelle délimitée par le manteau, appelée cavité palléale, contient de part et d’autre de la masse viscérale des branchies très étendues, formant des lames.
Elles portent une ciliature dont les battements génèrent un courant d’eau.
L’eau de mer pénètre dans la cavité palléale par la face ventrale largement ouverte, traverse les lames branchiales puis est évacuée par un orifice dorsal, la boutonnière.
Lors de son transit par les branchies, une oxygénation des liquides corporels circulants intervient, ainsi qu’un piégeage des particules alimentaires en suspension.
Déviées par la ciliature, ces dernières sont regroupées et agglomérées dans un mucus aux propriétés adhésives, avant d’être acheminées vers la bouche où elles sont ingérées.
La Moule commune est une espèce gonochorique : elle comporte des individus mâles à l’origine de spermatozoïdes et des individus femelles produisant des ovules.
La reproduction intervient du printemps à l’été, mais elle peut se poursuivre jusqu’en automne.
Il est fréquent que plusieurs périodes de reproduction se succèdent en une année.
Mâles et femelles libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Celle-ci donne naissance à des œufs dont le développement embryonnaire est bref, durant environ 48 heures.
Il prend fin avec l’éclosion qui libère une larve de type trochophore. Elle évolue dans le plancton et se nourrit d’organismes planctoniques.
Progressivement elle développe une ébauche de coquille, composée de deux valves. Elle se transforme alors en larve véligère, caractéristique du groupe des Mollusques.
Après un à six mois de vie libre, la larve gagne un support, généralement hétérogène, et s’y métamorphose en individu juvénile.
Il sécrète du byssus et peut se fixer définitivement ou, gagner un autre site de fixation flottant dans l’eau grâce aux filaments produits.
La maturité sexuelle est atteinte en un ou deux ans, pour une durée de vie moyenne d’une quinzaine d’années, variant de trois à plus de vingt ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche DIDIERLAURENT Sylvie, LAMARE Véronique, MÜLLER Yves, in : DORIS, 31/1/2014 : Mytilus edulis Linnaeus, 1758 (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=581)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)