Semaine 48-2016

Une citation

« La grenouille ne boit pas la mare dans laquelle elle vit jusqu’à la vider. »

Proverbe sioux

 

Une image

Chthamale étoilé
Chthamale étoilé (Roscoff, février 2010)

 

Le Chthamale étoilé (Chthamalus stellatus) est un animal marin appartenant au groupe des Arthropodes. Il est inclus dans les Cirripèdes et plus particulièrement dans la famille des Chthamalidés.

Il s’agit d’une espèce vivant fixée sur le substrat, principalement en milieu rocheux et battu.
Elle est présente dans la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 5 m.

 

Le Chthamale étoilé est identifié aux caractéristiques de son enveloppe, conique et mesurant jusqu’à 15 mm de diamètre à sa base.

Dure et rigide, elle est constituée de six plaques périphériques et dressées formant la muraille, ainsi que de quatre plaques horizontales définissant l’opercule.

Sur le pourtour et à l’avant, la plaque rostrale est recouverte par les plaques rostrolatérales. Il en va de même à l’arrière pour la plaque carénale recouverte par les plaques carénolatérales.
Sur les côtés, les plaques rostrolatérales chevauchent les plaques carénolatérales.
Au-dessus, l’opercule est grossièrement ovale. Ses plaques antérieures, qualifiées de scutales, ont une longueur deux à trois fois supérieure à celle de ses plaques postérieures, dites tergales.

La couleur de l’enveloppe corporelle est blanchâtre ou jaunâtre, voire verdâtre.

 

Le Chthamale étoilé, à l’instar des autres Balanes décrites dans Codex virtualis (page Les Balanes, de surprenants hôtes du bord de mer et article de la semaine 47-2016), se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer.

Il obtient sa nourriture grâce à ses appendices thoraciques munis de soies, qui retiennent les particules flottant dans l’eau.
Immergé, l’animal déploie et rétracte alternativement ses appendices thoraciques postérieurs par l’ouverture ménagée entre les plaques de l’opercule qui s’écartent.
Longs et en mouvement, ils assurent la filtration de l’eau environnante et la récupération des particules qui y flottent.
Leurs oscillations provoquent par ailleurs une circulation d’eau à travers la muraille. Les particules entraînées par le courant sont piégées par ses appendices thoraciques antérieurs, courts.

Ce mode de prise alimentaire relève de la microphagie par filtration ou suspensivorie.

 

Le Chthamale étoilé est une espèce hermaphrodite, constituée d’individus à la fois mâle et femelle, produisant des spermatozoïdes et des ovules.

La reproduction intervient au printemps ou en été, en relation avec la température de l’eau notamment.

Les spermatozoïdes sont transmis d’un individu à l’autre à la faveur d’une copulation, la fécondation ayant lieu au sein de l’individu receveur.
Bien que la fécondation soit le plus souvent croisée, réalisée entre spermatozoïdes et ovules d’individus différents, l’autofécondation effectuée entre spermatozoïdes et ovules d’un même individu se produit parfois, dans le cas d’individus isolés principalement.

Les œufs ainsi produits se développent au sein de l’individu parent.
Le développement embryonnaire a une durée moyenne de 24 à 25 jours et prend fin avec l’éclosion, rupture des enveloppes des œufs.

Elle libère des larves caractéristiques du groupe, appelées nauplius. Quittant l’individu parent, elles mènent une vie planctonique libre et se nourrissent de plancton.
Leur croissance est assurée par des mues.
La dernière mue transforme la larve nauplius en une autre forme larvaire dite cypris. Elle gagne un support, s’y transforme en individu juvénile par une métamorphose et se fixe.
La vie larvaire a une durée de 10 à 30 jours.

La maturité sexuelle est atteinte en moins d’un an, pour une durée de vie variant de 3 à 5 ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

la page Les Balanes, de surprenants hôtes du bord de mer du Cabinet de curiosités virtuel de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/cabinet-de-curiosites-virtuel/des-animaux-meconnus/les-balanes)

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche LE BRIS Sylvain, RABET Nicolas in : DORIS, 05/02/2015 : Chthamalus stellatus (Poli, 1795) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/1349 consultée le 16 novembre 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

et notamment

la fiche biotic Chthamalus stellatus (Biological traits information catalogue – en anglais – adresse : http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=4199 consultée le 16 novembre 2016)

ou

la fiche Chthamalus stellatus (en anglais – adresse : http://www.marlin.ac.uk/species/detail/1323 consultée le 24 novembre 2016)