Semaine 03-2016

Une citation

« Tout vient à point à qui sait attendre. »

L. Tolstoï

 

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Anémone parasite
Anémone parasite (Carantec, février 2009)

 

L’Anémone parasite (Calliactis parasitica) est un animal marin appartenant au groupe des Cnidaires, et plus précisément à celui des Anthozoaires, au sein desquels elle représente la famille des Hormatiidés.

Elle est rarement présente dans la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, mais est relativement fréquente aux profondeurs constamment immergées, le plus souvent jusqu’à 70 mètres.

Elle vit fixée sur les rochers, les coquilles de Buccin ondé (il a fait l’objet des articles des semaines 09-2014 et 10-2014), ou les coquilles occupées par des Bernard l’ermite, dans des milieux variés.

 

L’Anémone parasite est identifiée à sa forme, ses dimensions et ses couleurs.

À l’instar de celui des autres Anémones (qui ont fait l’objet des articles des semaines 21-2012, 12-2014, 13-2014, 15-2014, 16-2014, 17-2014, 24-2014, 25-2014, 26-2014 et 42-2015), le corps de cet animal est constitué d’une sole de fixation surmontée d’une colonne portant à son extrémité libre la bouche entourée de multiples tentacules, dont le nombre peut atteindre 700. Cette organisation est caractéristique de la forme polype des Cnidaires.
La colonne est plus haute que large : elle peut atteindre 100 mm de haut pour 50 mm de diamètre. Les tentacules sont grêles et moyennement longs.

La colonne est de couleur marron, jaune ou beige. Des stries longitudinales claires, irrégulières, viennent l’orner ainsi que des points rouges, violets ou noirs.
Les tentacules sont pour leur part translucides, de couleur jaune à orange et portent des lignes longitudinales brun-rouge. Ils sont portés par une couronne crème.

La surface corporelle est plutôt rugueuse voire granuleuse. À la jonction entre la sole et la colonne sont situées de petites excroissances semblables à des bulles. Il s’agit de pores susceptibles d’émettre des filaments urticants et collants à une vocation défensive, appelés aconties.

 

L’Anémone parasite se nourrit de proies, elle est prédatrice mais son régime alimentaire est assez peu sélectif.

Elle capture de petits animaux grâce à ses tentacules dont la surface porte des cellules spécialisées et spécifiques du groupes, les cnidocytes.
Ils comportent un cil sensoriel sensible aux mouvements des proies, et une capsule contenant un filament et un liquide urticant et paralysant.
Lorsque le cil est stimulé, la capsule s’ouvre et le filament se dévagine, s’insérant dans la proie à la manière d’un harpon. Il permet l’injection du liquide contenu dans la capsule.
La proie immobilisée est amenée à la bouche par les mouvements des tentacules.
Elle est alors ingérée puis digérée et les molécules issues de la digestion sont distribuées à l’ensemble des cellules de l’organisme.

 

La reproduction de l’Anémone parasite peut être décrite à partir des informations connues pour le genre Calliactis auquel elle appartient.

La reproduction sexuée implique la formation de gamètes mâles, les spermatozoïdes, et de gamètes femelles, les ovules. Selon les espèces, ils sont produits par des individus différents (l’espèce est alors gonochorique) ou le même individu (l’espèce est dans ce cas hermaphrodite).

En absence de gonades individualisées, les gamètes sont formés dans la paroi corporelle avant d’être déversés dans la cavité gastrovasculaire de la colonne. Les spermatozoïdes sont libérés dans le milieu par la bouche puis gagnent la cavité gastrovasculaire d’un individu portant des ovules.
La fécondation est réalisé au sein de cet individu, et donne naissance à des œufs.
Le développement embryonnaire se déroule au sein des enveloppes de l’œuf dans l’individu femelle.
Il prend fin avec l’éclosion qui libère une larve caractéristique des Cnidaires, appelée planula.
Elle est émise dans l’eau environnante environ un mois plus tard, et y mène une vie planctonique de courte durée.
Elle gagne alors un support sur lequel elle se fixe avant de se transformer en individu juvénile par une métamorphose.

Une reproduction asexuée intervient également, un individu donnant naissance à une descendance par scission longitudinale.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche THEDY Hervé , BERNIER Emmanuel , PEAN Michel in : DORIS, 20/04/2013 : Calliactis parasitica (Couch, 1842) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/90 – consultée le 15 janvier 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

le site Great barrier reef invertebrates (en anglais – adresse http://www.gbri.org.au/Home.aspx)