Une citation
« Les mortels sont égaux ; ce n’est point la naissance,
C’est la seule vertu qui fait leur différence. »
Voltaire
Une image
Le Doris épineux (Acanthodoris pilosa) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques gastéropodes nudibranches. Il représente la famille des Onchidorididés.
Il est présent depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 100 voire de 250 mètres.
Il fréquente principalement le milieu rocheux, évoluant sous les blocs.
Le Doris épineux est identifié aux caractéristiques de son corps.
De forme ovale et légèrement bombée, le corps est recouvert d’un manteau dont la face dorsale est hérissée de papilles coniques et lisses. Elles confèrent à l’animal un aspect velu.
À l’avant et dorsalement, deux tentacules sont présents. Appelés rhinophores, ils sont sensibles aux molécules présentes dans l’environnement. Longs, ils sont constitués d’une hampe portant des lamelles à leur extrémité libre, orientée vers l’arrière. Ils peuvent se rétracter au sein de gaines à bords crénelés formées par le manteau.
À l’arrière, une touffe formée de neuf branchies ramifiées est déployée.
La longueur du corps est le plus souvent de 30 à 40 mm, mais elle peut atteindre 70 mm.
Sa couleur varie du blanc ou du jaune au marron foncé ou au gris anthracite, en passant par des bruns et des gris clairs.
À l’instar des autres Nudibranches ayant fait l’objet d’articles de Codex virtualis (Citron de mer en semaines 32-2014 et 33-2014, Faceline bleutée en semaine 47-2014, Goniodoris blanc en semaine 26-2015 et Éolidien à papilles en semaine 48-2015), le Doris épineux se nourrit d’animaux vivant fixés, en l’occurrence essentiellement de Bryozoaires ou Ectoproctes, comme le Bryozoaire hirsute décrit dans l’article de la semaine 31-2016 ou les représentants du genre Alcyonidium.
Il prélève ses proies grâce à un bulbe buccal. Il applique une lèvre épineuse à la surface de la colonie, puis à l’aide de la radula associée à la bouche, il creuse un trou. La radula se présente comme un ruban portant de multiples petites dents, animé de mouvements de va-et-vient. Pratiqués à la surface de la colonie, ils sont responsables d’une abrasion progressive aboutissant à la formation d’un orifice.
Le contenu des logettes peut alors être aspiré grâce à la puissante musculature buccale.
En raison de son régime alimentaire l’espèce est qualifiée de prédatrice.
Le Doris épineux est un animal hermaphrodite : chaque individu produit des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.
La reproduction intervient en hiver et au printemps, de décembre à juin.
Les individus échangent leurs spermatozoïdes à la faveur d’un accouplement.
La fécondation donne naissance à des œufs, déposés dans le milieu. Ils sont groupés en un ruban contourné, de couleur blanche et adhérant aux rochers.
Au terme du développement embryonnaire, l’éclosion libère des larves caractéristiques du groupe, appelées véligères en raison de la possession d’un voile cilié à fonctions locomotrice et alimentaire.
Elles mènent une courte vie planctonique avant de gagner le substrat et de se transformer en individus juvéniles par une métamorphose.
La durée de vie est de l’ordre de neuf mois.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche LE GRANCHÉ Philippe, MÜLLER Yves in : DORIS, 25/05/2014 : Acanthodoris pilosa (Abildgaard in Müller, 1789) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/266 consultée le 02 janvier 2017)
• le site Marine species identification portal (en anglais – adresse http://species-identification.org)
et notamment
• la fiche Acanthodoris pilosa (en anglais – adresse : http://species-identification.org/species.php?species_group=mollusca&id=522 consultée le 02 janvier 2017)
• le site EOL (Encyclopedia of life – en anglais – adresse http://www.eol.org)
et notamment
• la fiche Acanthodoris pilosa (en anglais – adresse : http://eol.org/pages/451690/overview consultée le 02 janvier 2016)