Une citation
« Cultiver les sciences et ne pas aimer les hommes, c’est allumer un flambeau et fermer les yeux. »
Proverbes chinois
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L’Éolidien à papilles (Aeolidia papillosa) est un Mollusque gastéropode marin, appartenant au groupe des Nudibranches et plus particulièrement à la famille des Éolidiidés.
Il est présent dans la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de quelques mètres le plus souvent.
Il fréquente principalement le milieu rocheux, y compris ensablé voire envasé.
L’Éolidien à papilles est identifié à sa taille, sa forme et ses couleurs.
Le corps peut atteindre une longueur de 120 mm pour une largeur de 30 mm environ.
Allongé et plat, il est large à l’avant et effilé à l’arrière.
La région antérieure est marquée par la présence d’une tête qui porte la bouche en position ventrale, et latéralement des tentacules buccaux.
En position dorsale se dressent des rhinophores, organes sensoriels pairs chimiosensibles, de forme conique.
En arrière de la tête, le corps est hérissé d’expansions souples appelées cérates ou papilles, agencées en une vingtaine de rangées transversales. Il s’agit de replis du tégument dans lesquels des diverticules de l’hépatopancréas s’insinuent.
Elles sont réparties de part et d’autre d’une zone médiane qui en est dépourvue.
En position ventrale, le pied constitue une sole permettant la reptation.
La couleur de fond est le plus souvent claire, variant du blanc crème au gris ou au brun pâle. Des ponctuations sombres la modulent, de couleur grise, orange, brune, rose ou violette.
En particulier, les tentacules buccaux, les rhinophores et les cérates apparaissent sombres à leur base et clairs à leur sommet.
L’Éolidien à papilles est une espèce prédatrice, se nourrissant essentiellement d’Anémones de mer comme les Actinies (quelques espèces ont fait l’objet d’articles de Codex virtualis : semaines 12-2014, 13-2014, 15-2015 et 16-2014).
Il produit un mucus ayant la capacité d’inhiber la dévagination des cnidocytes présents à la surface de ses proies. Ce sont des cellules caractéristiques du groupe des Cnidaires, excitables et capables de dévaginer une hampe fonctionnant comme un harpon, injectant un venin. Le mucus a également une fonction protectrice.
Ainsi protégé, il détache des fragments de sa proie à l’aide de la mâchoire et de la radula, langue râpeuse hérissée de dents et animée de mouvements de va-et-vient, associées à sa bouche.
Les cnidocytes ingérés ne sont pas digérés mais intégrés dans les cérates, où ils demeurent fonctionnels assurant la protection de l’individu.
À l’instar des autres Nudibranches, l’Éolidien à papilles est une espèce hermaphrodite.
Les individus qui la composent produisent des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.
La reproduction intervient au printemps.
Deux partenaires échangent leurs spermatozoïdes à la faveur d’un accouplement.
La fécondation est interne et conduit à la formation d’œufs qui sont émis dans le milieu au sein de capsules reliées entre elles. Chacune contient généralement six œufs.
Elles forment un cordon spiralé de couleur blanche, orange ou rose, dont le diamètre est de quelques millimètres.
Le développement embryonnaire se déroule au sein des capsules et dure entre 10 et 20 jours.
Il prend fin avec l’éclosion, qui libère des larves planctoniques munies d’un voile cilié, appelées larves véligères.
Elles finissent par gagner le fond, et se transforment en individus juvéniles par une métamorphose.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche MÜLLER Yves, MARAN Vincent, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 10/5/2014 : Aeolidia papillosa (Linnaeus, 1761) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=150 – consulté le 09 novembre 2015)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)
• la page Éolidien à papilles de Wikipédia (adresse : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89olidien_%C3%A0_papilles – consulté le 09 novembre 2015)