Semaine 51-2015

Une citation

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours. »

Mme de Genlis

 

Une image

Planaire blanche
Planaire blanche (Crozon, février 2006)

 

La Planaire blanche (Prostheceraeus vittatus) est un animal marin appartenant au groupe des Plathelminthes. Elle y représente les Turbellariés également appelés Planaires, et plus particulièrement la famille des Euryleptidés.

Elle est présente depuis le milieu de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 50 mètres environ.

Elle affectionne les milieux rocheux envasés, dans lesquels elle évolue préférentiellement sous les rochers.
Elle glisse à leur surface, se déplaçant sur les tourbillons que génèrent les battements des cils portés par sa face ventrale.

 

La Planaire blanche est aisément identifiée à la forme, aux dimensions et aux couleurs de son corps.

Le corps est de forme globalement elliptique, long de 50 mm et large de 25 mm au maximum.
Aplati dorso-ventralement, il a une épaisseur de l’ordre du millimètre, et ses bords sont généralement ondulés. Ses deux faces sont lisses.
En raison de sa forme rappelant celle d’une feuille, il est fréquemment qualifié de foliacé.

L’extrémité antérieure est arrondie et porte deux tentacules lamellaires latéraux, chimiosensibles. Des ocelles photosensibles semblables à de petites taches foncées sont présents sur les tentacules, et légèrement en arrière dans la région médiodorsale.
L’extrémité postérieure est quant à elle pointue.

La bouche est située en position ventrale et antérieure, à l’extrémité d’un pharynx cylindrique et musculeux, orienté vers l’avant. Il n’existe pas d’anus.

Une ventouse ventrale et médiane est présente à mi-longueur du corps. Elle permet à l’animal d’adhérer au support et de résister au courant.

La face dorsale est généralement de couleur jaune pâle, crème ou blanchâtre, et ses bords sont blancs.
Elle est parcourue d’une ligne médiodorsale noire, courant de l’avant du corps presque jusqu’à son extrémité postérieure. Des lignes latérales incurvées et discontinues partent de la région antérieure et rejoignent la pointe postérieure de la ligne médiane.
La face ventrale est uniformément pâle.

 

À l’instar des autres Turbellariés, la Planaire blanche est carnivore. Elle se nourrit principalement d’Ascidies comme les Clavelines, mais également d’autres animaux fixés comme les Cnidaires coloniaux et les Bryozoaires.

Le prélèvement des aliments est réalisé par la bouche et le pharynx généralement extensible.

 

La Planaire blanche est une espèce hermaphrodite : les individus produisent des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelle, les ovules.

La reproduction implique un accouplement à la faveur duquel les deux partenaires échangent leurs spermatozoïdes.
La fécondation est interne, se déroulant à l’intérieur de l’organisme.

Peu de données concernant le développement de l’espèce sont disponibles.

Chez les espèces voisines appartenant à la même famille, quelques heures après l’accouplement des cocons contenant des œufs sont déposés dans le milieu.
Le développement embryonnaire a une durée comprise entre huit et dix jours.
Il prend fin avec l’éclosion qui libère une larve ciliée caractéristique du groupe, appelée larve de Müller.
Elle évolue dans le plancton pendant dix à vingt jours avant de gagner le fond et de se transformer en individu juvénile par une métamorphose.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche ADER Denis, DUMAS Jacques, ANDRÉ Frédéric, in : DORIS, 17/1/2014 : Prostheceraeus vittatus (Montagu, 1815) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=438 – consulté le 07 décembre 2015)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)