Semaine 50-2015

Une citation

« On commence à avoir des malheurs quand on a cessé de ne penser qu’à soi. »

B. Vian

 

Une image

Sertulaire naine
Sertulaire naine (Carantec, février 2009)

 

La Sertulaire naine (Dynamena pumila) est un animal marin du groupe des Cnidaires. Elle appartient plus particulièrement à la famille des Sertulariidés, au sein des Hydrozoaires.

Elle a fait l’objet de l’article de la semaine 49-2015.

 

Émergée, la Sertulaire naine se présente sous forme d’axes dressés, les hydrocaules, portant des logettes triangulaires disposées deux par deux, avec une orientation opposée.
Ils sont reliés à des axes rampant sur un support, les hydrorhizes, qui courent le plus souvent à la surface d’algues brunes.

L’immersion révèle que les logettes de la Sertulaire naine abritent des individus de couleur blanche constitués d’une colonne surmontée d’une couronne de tentacules entourant une bouche. Leur forme est caractéristique du stade du cycle de vie des Cnidaires appelé polype. Retractés à marée basse, ils se déploient dans l’eau à marée haute.

Il s’agit d’hydranthes, les logettes les abritant sont appelées hydrothèques.

La Sertulaire naine est une colonie, formée d’hydranthes et d’individus reproducteurs nommés gonophores.
Les hydranthes jouent un rôle trophique, ils sont également appelés gastrozoïdes ou trophozoïdes.
Les gonophores sont impliqués dans la reproduction, ils sont dits gonozoïdes.

 

À l’instar des autres Cnidaires, la Sertulaire naine est prédatrice. Elle se nourrit de proies, capturées par les gastrozoïdes, correspondant à de petits organismes planctoniques comme des crustacés (stades adultes ou larvaires).

Leurs tentacules portent des cellules spécifiques du groupe, les cnidocytes.
Elles sont munies d’un cil excitable et contiennent une capsule close par un opercule, remplie de venin et dans laquelle est invaginé un filament.

Lorsque le cil est stimulé par le contact d’une proie, l’opercule s’ouvre et le filament se déploie. À la manière d’un harpon, il se fiche dans le tégument de la proie et permet l’injection du venin.

La proie paralysée est amenée à la bouche par les mouvements des tentacules.
Elle est digérée dans la cavité, qualifiée de gastrovasculaire, de la colonne de l’hydranthe.
Les produits de la digestion sont distribués dans toute la colonie du fait de la continuité des cavités gastrovasculaires des polypes.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche GEMIN Maxence, ROCHEFORT Gaël, in : DORIS, 27/12/2014 : Dynamena pumila (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=3568 – consulté le 09 novembre 2015)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)