Semaine 26-2019

Une citation

« Ne cherchez pas la perfection. Elle n’existe pas. Nous ne pouvons que faire notre possible. » H. Vétérini

T. Pratchett

 

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Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

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L’image de la semaine 26-2019 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x100 du microscope photonique.

Elle est constituée d’une succession de structures composites, longues, étroites et parallèles, reliées au niveau de leur base. Il peut s’agir de lames ou de filaments portés par un axe, coupés longitudinalement.

 

Les structures sont formées d’unités délimitées plus ou moins nettement. Elles contiennent des sous-unités circulaires ou ovales finement ponctuées et entourées de masses granuleuses.

Une telle organisation est caractéristique des cellules animales, la limite marquant la présence de la membrane plasmique, la sous-unité ponctuée correspondant au noyau et la masse l’entourant au cytoplasme.

 

Les cellules bordant les structures parallèles sont plates et possèdent un noyau plat. Elles constituent une assise unique et continue. Il s’agit en l’occurrence d’un tissu épithélial de revêtement simple et pavimenteux. Il repose sur une fine couche fibreuse, matérialisant du tissu conjonctif fibreux.

L’épithélium est replié sur lui-même et délimite un espace dans lequel des lumières sont présentes, bordées d’une fine enveloppe et contenant des cellules elliptiques isolées. Ce sont des vaisseaux capillaires dans lesquels circule le sang et les cellules qu’il véhicule comme les globules rouges ou érythrocytes.

Des cellules de forme biconcave sont situées entre les vaisseaux capillaires. Au contact de la face interne des deux épithéliums, elles contribuent à les maintenir écartés, jouant le rôle de piliers. Elles sont dites cellules piliers ou en pilastre.

L’ensemble correspond à une lamelle sectionnée longitudinalement.

 

L’axe portant les lamelles est bordé de cellules agencées en plusieurs couches. Elles déterminent un épithélium pluristratifié. Les cellules superficielles possèdent un noyau circulaire et sont aussi hautes que larges, l’épithélium est qualifié de cubique.

Entre les cellules de revêtement sont présentes des cellules possédant une masse ovoïde homogène localisée au-dessus du noyau. Il pourrait s’agir de produits de sécrétion accumulés. En l’occurrence, ce sont des cellules à mucus ou mucocytes.

À l’instar de l’épithélium des lamelles, l’épithélium de l’axe repose sur du tissu conjonctif fibreux dans lequel courent des sinus sanguins, vraisemblablement en continuité avec les capillaires sanguins des lamelles.

 

L’organisation ainsi décrite est caractéristique d’un organe réalisant des échanges avec le milieu.

Les lamelles sont constituées de replis épithéliaux, à l’origine d’une importante surface de contact avec l’environnement pour un volume donné. Leur épithélium est simple et plat, situé à proximité des vaisseaux sanguins capillaires. La grande surface et la faible épaisseur de l’ensemble épithélium – tissu conjonctif fibreux – paroi des vaisseaux sanguins capillaires sont favorables aux échanges.

De telles structures sont rencontrées dans les appareils respiratoires branchiaux. Les lamelles sont le siège d’une absorption de dioxyègene et d’un rejet de dioxyde de carbone. Elles sont portées par un axe appelé lame branchiale, à épithélium pluristratifié.

En l’occurrence, l’image de la semaine illustre la structure des branchies des Élasmobranches avec l’exemple de la Roussette. Ce sont des animaux aquatiques réalisant leurs échanges de gaz respiratoires avec l’eau environnante.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Genten F., Terwinghe E., Danguy A., 2010 – Histologie illustrée du poisson. Quæ, collection Savoir-faire, 505p. Versailles

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris

Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco

Wright D.E., 1973 – The Structure of the gills of the Elasmobranch, Scyliorhinus canicula (L.). Zeitschrift für Zellforschung und Mikroskopische Anatomie, 144, 4 : 489-509 (adresse : https://link.springer.com/article/10.1007/BF00307376)
DOI = 10.1007/BF00307376