Semaine 13-2015

Une citation

« Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être.
Découvrez ce que vous aimeriez faire et surtout faites tout votre possible pour y parvenir. » Jonathan Livingstone le goéland

R. Bach

 

Une image

Gibbule mage
Gibbule mage (Carantec, février 2009)

 

La Gibbule mage (Gibbula magus) est un représentant du groupe des Mollusques gastéropodes, appartenant à la famille des Trochidés.

Cette espèce marine est présente dans la partie basse de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de soixante-dix mètres le plus souvent.

Elle fréquente les côtes à substrat meuble, sableux et vaseux, les herbiers, mais évolue parfois en milieu rocheux.

 

La Gibbule mage est aisément identifiée aux caractères de sa coquille.

De taille relativement importante, elle mesure jusqu’à 30 mm de haut pour un diamètre atteignant 38 mm.

Pointue et spiralée, la coquille comporte sept ou huit tours chez l’adulte, délimités par des sutures marquées. Bombés, ils forment un palier orné de tubercules alternant avec des creux dans leur partie supérieure, longeant les sutures.

Au contact du substrat, l’axe de la coquille est matérialisé par un large orifice en forme d’entonnoir, l’ombilic.
L’ouverture est circulaire et révèle la nacre recouvrant la face interne. Un opercule corné peut l’obturer.

La couleur de fond est blanchâtre, jaunâtre ou grisâtre. Elle est maculée de taches irrégulières, de couleur brune, orange, rose ou violette.
La présence d’organismes fixés sur la coquille, de sable ou de vase, masque fréquemment ses couleurs et ses motifs.

 

À l’instar de la Gibbule cendrée ayant fait l’objet de l’article de la semaine 12-2015, la Gibbule mage se nourrit des micro-organismes formant une pellicule à la surface du substrat et des algues. Il s’agit de bactéries, en particulier de cyanobactéries, et d’algues unicellulaires. Elle ingère également des débris.
Son régime alimentaire peut être qualifié d’herbivore et détritivore.

La prise alimentaire est réalisée grâce à la radula associée à la bouche. Long ruban portant de multiples petites dents, elle forme une langue râpeuse.

Positionnée au contact du substrat ou des débris et animée de mouvements de va-et-vient, la radula détache de petites particules qui sont alors ingérées.

 

La Gibbule mage est une espèce gonochorique : elle comporte des individus mâles produisant des spermatozoïdes et des individus femelles formant des ovules.

La reproduction se déroule généralement au printemps et en été.

Les gamètes sont libérés dans l’eau de mer, où intervient la fécondation donnant naissance à des œufs.

Le développement embryonnaire est bref : il dure une vingtaine d’heures.
À son terme, l’éclosion des œufs libère des larves planctoniques.

La vie larvaire implique la formation d’une coquille, la torsion du corps et la mise en place d’une expansion ciliée, le vélum. Les individus acquièrent les caractéristiques de la forme larvaire spécifique des Mollusques, la larve véligère.

Après quelques jours, ils gagnent le substrat et à la faveur d’une métamorphose se transforment en individus juvéniles.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche SCOUPPE Christian, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 3/12/2014 : Gibbula magus (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1606)