Une citation
« Et le péché (…) c’est de prendre les gens pour des objets. » E. Ciredutemps
T. Pratchett
Une image
La Gibbule cendrée (Gibbula cineraria) est un Mollusque gastéropode marin, appartenant à la famille des Trochidés.
L’espèce vit en milieu rocheux abrité, depuis la moitié inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur d’une centaine de mètres environ.
Les individus évoluent sous les rochers ou les algues. Ils présentent toutefois une activité rythmique, migrant vers le sommet des rochers à levée du jour et regagnant leurs bases à la tombée de la nuit.
La Gibbule cendrée est identifiée aux caractéristiques de sa coquille : forme, dimensions et ornementations.
La coquille est conique et spiralée, fréquemment émoussée au sommet.
Elle compte entre cinq et six tours, dont la surface est lisse et légèrement bombée. Leurs sutures sont franches mais restent superficielles.
Au contact du substrat, l’axe de la coquille est matérialisé par un orifice appelé ombilic. Il apparaît réduit et allongé.
L’ouverture par laquelle émergent la tête et le pied est de forme circulaire. Elle révèle la nacre tapissant la face interne de la coquille et peut être obturée par un opercule corné.
La hauteur de la coquille est de l’ordre de 15 mm et son diamètre de 17 mm.
Sa couleur de fond est grise ou jaune pâle, striée de bandes étroites rouges, brunes ou violettes, formant des zigzags.
La Gibbule cendrée possède un régime alimentaire herbivore.
Elle se nourrit d’algues et du film de micro-organismes se développant à la surface des rochers composé de bactéries, notamment de cyanobactéries, ainsi que d’algues unicellulaires.
Elle prélève sa nourriture à l’aide de la radula associée à sa bouche. Ce ruban hérissé de dents est animé de mouvements de va-et-vient et agit comme une langue râpeuse, détachant de petites particules alimentaires que l’animal ingère ensuite.
La reproduction de la Gibbule cendrée intervient principalement au printemps et en été.
L’espèce est gonochorique, comportant des individus mâles formant des spermatozoïdes et des individus femelles produisant des ovules.
Ils libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Les œufs qui en résultent connaissent un développement embryonnaire d’une trentaine d’heures, au terme duquel ils éclosent, libérant des larves planctoniques.
La vie larvaire est marquée par le développement de la coquille et une torsion du corps, ainsi que la formation d’une expansion ciliée appelée velum.
Les larves acquièrent ainsi une forme caractéristique du groupe des Mollusques, portant le nom de larve véligère.
Après neuf jours, elles gagnent le substrat et se transforment en individus juvéniles à la faveur d’une métamorphose.
La maturité sexuelle est atteinte à l’âge d’un an et demi, pour une durée de vie de cinq à dix ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche SCOUPPE Christian, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 27/11/2014 : Gibbula cineraria (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1871)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)