Semaine 06-2015

Une citation

« Aime la vérité mais pardonne à l’erreur. »

Voltaire

 

Une image

Oursin coeur
Oursin de sable (Crozon, février 2005)

 

L’Oursin de sable (Echinocardium cordatum) est un représentant du groupe des Échinodermes et plus particulièrement des Échinides, à l’instar des Oursins violet et vert ayant fait l’objet des articles des semaines 36-2014 et 43-2014 respectivement. Il appartient à la famille des Lovéniidés.

Cet animal marin fréquente les milieux meubles, et notamment les sables dont les grains sont moyens ou fins. Il y vit enfoui dans un terrier situé à environ 100 mm de la surface et communiquant avec elle par un conduit.
Il est présent depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 15 mètres le plus souvent mais elle peut atteindre 200 mètres environ.

 

L’Oursin de sable est aisément identifié à sa forme, sa taille, sa couleur et aux caractéristiques de ses piquants.

Le corps a une forme légèrement allongée, bombée sur le dessus et plate sur le dessous.
Il est entouré d’une enveloppe rigide et continue, le test, recouvert de l’épiderme et portant des expansions, les piquants.
L’une des extrémités est plus large que l’autre et porte une échancrure peu profonde conférant à l’animal une forme de cœur qui apparaît nettement lorsque test est débarrassé de ses piquants.
La bouche est située sur le dessous, du côté élargi, sa localisation déterminant l’avant.

La longueur de l’animal est le plus souvent de 60 mm environ mais elle peut atteindre 90 mm.
Il arbore une couleur jaune pâle ou brunâtre.

La partie supérieure porte de nombreux piquants jaunâtres à gris, principalement orientés vers l’arrière. Relativement souples et non dressés, ils donnent l’impression de la présence d’une fourrure. La région inférieure est quant à elle munie de piquants en spatule, dont l’extrémité libre est élargie et aplatie.

 

L’Oursin de sable se nourrit de particules organiques de petite taille présentes entre les grains de sable ou déposées à la surface du sédiment.
Il obtient les premières en ingérant le sable autour de lui et les secondes en glanant les dépôts situés autour du conduit reliant son terrier à la surface.
Des piquants spécialisés ainsi que des expansions souples et mobiles, appelées pied ambulacraires, contribuent à la prise alimentaire.

En raison des dimensions des particules ingérées, bien plus petites que l’organisme, l’espèce est qualifiée de microphage. Les modalités de prélèvement de ces particules sont caractéristiques d’un animal à la fois psammivore (littéralement « qui mange du sable ») et dépositivore (littéralement « qui mange des particules déposées »).

 

L’Oursin de sable est une espèce gonochorique, dans laquelle il existe des individus mâles, produisant des spermatozoïdes, et des individus femelles, formant des ovules.

La période de reproduction varie avec la situation géographique. Elle intervient à la fin du printemps et en été en Bretagne.

Mâles et femelles libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.

Au terme d’un court développement embryonnaire, les œufs éclosent donnant naissance à des larves planctoniques. Après au plus une douzaine de jours, elles présentent une forme caractéristique munie de douze bras allongés. Elle est appelée échinoplutéus.

Durant les trois à douze jours suivants, elles tombent sur le fond et se transforment en individus juvéniles à la faveur d’une rapide métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte à deux ou trois ans alors que la durée de vie semble être d’une dizaine d’années.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche COELHO-MANDES Delphine, ANDRÉ Frédéric, MÜLLER Yves, PÉAN Michel, in : DORIS, 1/5/2014 : Echinocardium cordatum (Pennant, 1777) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=709)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)