Une citation
« Seule au monde la sagesse apporte à l’homme le bonheur et la chance. »
Platon
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Le Peigne variable (Mimachlamys varia) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, et plus particulièrement à la famille des Pectinidés dans laquelle il côtoie la Coquille Saint-Jacques et le Vanneau ayant fait l’objet des articles de Codex virtualis des semaines 23-2015 et 24-2015 pour la première, 21-2016 pour le second.
Il est présent depuis la région inférieure de la zone de balancement des marées, alternativement couverte et découverte par la mer, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 100 mètres.
Il fréquente le milieu rocheux souvent parmi les algues, vivant soit fixé par un byssus sur leurs crampons soit librement. La fixation des Mollusques bivalves sur un support est décrite dans les pages La Moule et son rocher et L’organe byssogène et l’élaboration du byssus de Codex virtualis.
Le Peigne variable est identifié à la forme, aux dimensions et aux couleurs de sa coquille.
La coquille est constituée de deux valves convexes, droite et gauche, possédant un sommet pointu muni de deux expansions latérales appelées oreilles, et arrondies à l’opposé. Leur longueur peut atteindre 60 mm.
L’oreille antérieure de chaque valve est plus développée que l’oreille postérieure. En raison de cette asymétrie, les valves sont qualifiées d’inéquilatérales.
En outre, l’oreille antérieure de la valve droite porte une encoche dans laquelle court le byssus. La coquille est en conséquence inéquivalve.
Chaque valve est parcourue de 25 à 35 côtes rayonnant à partir de son sommet, à surface écailleuse voire épineuse. Les oreilles en portent également.
Les côtes sont croisées par des stries concentriques matérialisant la croissance de la coquille.
Extérieurement, la couleur de fond varie entre le blanc, le rose, le rouge, le violet, l’orange ou encore le jaune. Elle est souvent ornée de bandes ou de taches plus sombres ou plus claires.
La face interne des valves, brillante, est généralement colorée de la même manière que la face externe.
À l’instar des autres Mollusques bivalves, le Peigne variable se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer, constituant le plancton.
Il en réalise la capture grâce à ses branchies. Elles baignent dans l’eau de la cavité palléale, mise en mouvement par les battements des cils portés par les cellules des branchies.
L’eau pénètre ventralement dans la cavité palléale, traverse les branchies puis est évacuée dorsalement. Les particules en suspension qu’elle transporte sont déviées par les cils des cellules branchiales avec lesquels elles entrent en contact.
Elles sont acheminées vers un sillon trophique localisé à l’extrémité libre des branchies, puis engluées dans du mucus, amenées à la bouche où elles sont avalées.
Ce mode de prise alimentaire relève de la microphagie et plus précisément de la suspensivorie ou microphagie par filtration.
Le Peigne variable est une espèce hermaphrodite : les individus atteignent la maturité sexuelle sous forme mâle, produisant des spermatozoïdes, puis au cours de leur vie ils changent de sexe, deviennent femelles et donnent naissance à des ovules, avant de se transformer à nouveau en mâles etc.
La reproduction se déroule du printemps à l’automne.
Les individus en phase mâle libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer, de même que les individus en phase femelle.
La fécondation a lieu dans le milieu, et est à l’origine d’œufs.
Le développement embryonnaire dure de 20 et 30 jours. À son terme, l’éclosion libère des larves planctoniques caractéristiques des Mollusques, appelées véligères en raison de la possession d’un voile cilié à vocations locomotrice et alimentaire.
Après un à deux mois, elles gagnent le fond et s’y transforment en individus juvéniles par une métamorphose.
La maturité sexuelle est atteinte à l’âge d’un an pour une durée de vie pouvant atteindre sept ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche PETIT DE VOIZE Patrice, PELORCE Jacques in : DORIS, 03/12/2014 : Mimachlamys varia (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/468 consultée le 29 août 2016)
• le site Marine species identification portal (en anglais – adresse http://species-identification.org)
et notamment
• la fiche Chlamys varia (en anglais – adresse : http://species-identification.org/species.php?species_group=mollusca&id=603 consultée le 29 août 2016)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)
et notamment
• la fiche biotic Chlamys spp. (Biological traits information catalogue – en anglais – adresse : http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=6132 consultée le 29 août 2016)