Une citation
« Il faut allier l’enthousiasme de la science à la précision de la poésie. »
V. Nabokov
Une image
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L’image de la semaine 50-2017 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle est formée d’un ensemble de structures circulaires ou ovales, présentant une lumière centrale. Il s’agit vraisemblablement de sections de tubes, transversales, obliques ou longitudinales.
Les tubules constituant la coupe sont de manière générale délimités par une unique couche de cellules jointives, entourée d’une tunique fibreuse. Elles forment des épithéliums simples reposant sur du tissu conjonctif fibreux.
D’un tubule à l’autre, les caractères des cellules épithéliales diffèrent :
• certaines sont plus hautes que larges, possèdent un noyau circulaire basal, un cytoplasme pâle et des limites marquées notamment au contact de la lumière, déterminant un épithélium simple prismatique ;
• d’autres sont relativement plates, leur noyau circulaire voire légèrement aplati occupe toute leur hauteur et leur cytoplasme est plutôt sombre, elles définissent un épithélium simple, cubique mais bas ;
• les dernières sont plates, à noyau allongé mais légèrement saillant, et délimitent une lumière contenant des cellules nucléées éparses.
L’organisation ainsi décrite, formée de tubules juxtaposés isolés par un fin tissu conjonctif fibreux, est caractéristique du rein des Vertébrés.
Ses unités structurales et fonctionnelles assurent la production de l’urine. Ce sont des néphrons comportant une capsule de Bowman sphérique étroitement associée à un bouquet de vaisseaux sanguins capillaires appelé glomérule. L’ensemble capsule de Bowman – glomérule, nommé corpuscule de Malpighi, est responsable de la formation de l’urine par filtration du sang.
Le néphron se poursuit par un long tubule urinaire présentant plusieurs régions. Elles sont désignées par les termes tubule proximal, en continuité avec la capsule de Bowman, tubule intermédiaire, tubule distal et tubule collecteur, débouchant dans un tube puis un canal collecteur ouvert sur un uretère.
L’image de la semaine 50-2017 correspond à une partie de rein de Vertébré dans laquelle seules des sections de tubules sont présentes.
Les tubules à épithélium simple prismatique sont des tubes collecteurs et les tubules à épithélium cubique plat sont des tubules intermédiaires formant une anse de Henlé.
Des sections de tubules distaux, à épithélium cubique dépourvu de bordure en brosse, et de tubules proximaux, dont l’épithélium cubique porte une bordure en brosse, sont également observées, éparses et principalement en périphérie. Ils sont décrits plus précisément dans l’article de la semaine 49-2017 de Codex virtualis, les corpuscules de Malpighi ayant fait l’objet des articles des semaines 47-2017 et 48-2017.
Le tissu conjonctif entourant les tubules constitue un interstitium parcouru de vaisseaux sanguins représentés par les sections tubuleuses à épithélium simple et pavimenteux, contenant des cellules éparses, sanguines.
Les différentes régions du tubule urinaire modifient la composition de l’urine formée dans le corpuscule de Malpighi, par le biais d’échanges avec le sang, réabsorptions et sécrétions sélectives.
Les globules rouges nucléés contenus dans la lumière des vaisseaux sanguins indiquent que le rein décrit n’est pas celui d’un Mammifère. Il s’agit en l’occurence d’un rein d’Oiseau, le Poulet.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Beaumont A., Lahlou B., Mayer-Gostan N., Payan P., 2000 – Osmorégulation et excrétion. Belin Sciences sup, 256p. Paris
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris