Une citation
« L’effort trouve en lui sa propre récompense. »
H. Bergson
Une image
Le Gobie paganel (Gobius paganellus) est un animal marin du groupe des Téléostéens. Il appartient plus précisément à la famille des Gobiidés.
Il est présent dans la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 15 mètres.
Il fréquente principalement le milieu rocheux, évoluant sous les rochers, dans les anfractuosités ou entre les algues. Il est souvent observé dans les cuvettes à marée basse.
Demeurant à proximité du fond, il est qualifié de benthique.
Le Gobie paganel est identifié aux caractéristiques de son corps.
Long de 120 mm au maximum il est relativement trapu et de section circulaire. Il présente une tête large à l’avant et s’amincit vers l’arrière.
La tête porte deux yeux globuleux et proches l’un de l’autre, situés à son sommet. La bouche est ventrale, entourée de lèvres épaisses. Les narines sont quant à elles munies de cinq à six fines digitations externes.
En arrière de la tête, une nageoire court le long de la ligne médiodorsale. Appelée nageoire dorsale, elle est divisée en deux parties de même hauteur.
Ventralement, la nageoire anale a une hauteur comparable.
La nageoire caudale, portée par la queue, a une forme de palette.
Des nageoires paires, insérées de chaque côté du corps, sont également observées.
À l’avant en position latérale, les nageoires pectorales en palette possèdent des rayons dorsaux libres.
Ventralement, les nageoires pelviennes sont localisées antérieurement et soudées, constituant une ventouse permettant à l’animal d’adhérer légèrement au substrat.
La couleur varie du beige au brun et est le plus souvent marbrée de brun-violet ou de noir. Une bande colorée, jaunâtre à orange, marque la partie supérieure de la nageoire dorsale.
Le Gobie paganel se nourrit principalement d’animaux vivants, qu’il capture sur les fonds rocheux à l’aide de ses mâchoires.
Il s’agit de crustacés comme les Isopodes, les Amphipodes et les petits Crabes, mais également d’Annélides polychètes, de poissons et parfois d’algues.
L’espèce est en conséquence qualifiée de prédatrice et de carnivore.
Le Gobie paganel est une espèce gonochorique, constituée d’individus mâles produisant des spermatozoïdes et d’individus femelles à l’origine d’ovules.
La reproduction intervient de la fin de l’hiver au début de l’été selon les régions.
Au terme d’une parade nuptiale, la femelle dépose ses ovules en une couche, généralement sur la face inférieure et horizontale d’un rocher. De forme allongée, ils y adhèrent grâce à un filament. D’autres supports sont parfois utilisés, comme des coquilles ou des tubes vides.
Le mâle libère ses spermatozoïdes à leur proximité.
La fécondation se déroule ainsi dans le milieu, elle est externe.
Elle donne naissance à des œufs au sein des enveloppes desquels se déroule le développement embryonnaire. Durant cette phase du cycle, le mâle veille sur la ponte.
Après une dizaine de jours, l’éclosion des œufs libère des individus mobiles, évoluant principalement dans la colonne d’eau.
Ressemblant aux adultes par leur organisation, ils en diffèrent par leur mode de vie. Après 25 jours environ, ils commencent à gagner le fond et adoptent un mode de vie benthique.
Ils peuvent être considérés comme des individus juvéniles.
La maturité sexuelle est atteinte après deux ou trois ans, pour une durée de vie de l’ordre de dix ans.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche WEBER Matthias, SITTLER Alain-Pierre, REGUIEG Aedwina, CHANET Bruno in : DORIS, 09/10/2014 : Gobius paganellus Linnaeus, 1758 (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/1181 consultée le 05 octobre 2016)
• le site EOL (Encyclopedia of life – en anglais – adresse : http://eol.org)
et notamment
• la fiche Gobius paganellus (en anglais – adresse : http://eol.org/pages/2802153/overview consultée le 05 octobre 2016)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)