Semaine 30-2015

Une citation

« La tentation existe pour qu’on y cède. »

G. de Maupassant

 

Une image

Limace celtique
Limace celtique (Crozon, février 2007)

 

La Limace celtique (Onchidella celtica) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques et plus particulièrement des Gastéropodes. Il y représente la famille des Onchidiidés.

Cette espèce est observée dans la partie supérieure de la zone de balancement des marées (ou zone intertidale), alternativement émergée et immergée par l’eau, dans les environnements rocheux souvent présents en milieu sableux.
Elle occupe des fissures des roches, en association avec les Moules et les Balanes.

Principalement active du printemps à l’automne, elle passe l’hiver en vie ralentie, dans les crevasses humides des rochers.

 

La Limace celtique est identifiée à sa forme, ses dimensions et sa couleur.

De forme ovale et légèrement aplati, le corps a une consistance charnue. Il est couvert par le manteau, repli du tégument, hérissé de petits tubercules dorsaux disposés régulièrement. Des grains de sable y sont fréquemment fixés.
À l’avant il porte une tête munie d’une bouche ventrale et de deux tentacules dorsaux trapus. Ventralement, il présente un pied jouant le rôle de sole de reptation. Au repos, tête et pied peuvent être masqués par le manteau.

La longueur est de l’ordre de 13 mm mais peut atteindre 20 mm, pour une largeur moyenne de 6 mm.

La couleur du manteau varie du gris foncé au noir, parfois verdâtre, alors que celle du pied est gris pâle, jaune ou orange.

 

La Limace celtique se nourrit du film d’organismes unicellulaires photosynthétiques recouvrant la roche, les coquilles des Moules ou les enveloppes des Balanes.

Elle en réalise le prélèvement grâce à la radula associée à sa bouche. Il s’agit d’un ruban hérissé de dents et animé de mouvements de va-et-vient.
Ces mouvements, effectués au contact du film de microorganismes présent à la surface du substrat, détachent de fines particules alimentaires, que la Limace celtique peut alors ingérer.

Lorsque la mer se retire, les individus se déplacent vers la région inférieure de la zone intertidale et s’y nourrissent.
À marée montante, ils regagnent leurs crevasses d’origine dans la région supérieure, à l’instar de la Patelle ayant fait l’objet de l’article de la semaine 38-2014 (ce phénomène est désigné par le terme homing).

 

La Limace celtique est une espèce hermaphrodite : les individus produisent des spermatozoïdes et des ovules.

La reproduction intervient au printemps et en été.
Deux partenaires se positionnent tête-bêche et réalisent un accouplement à la faveur duquel un transfert de spermatozoïdes est effectué, le plus souvent réciproque.

La fécondation est interne et aboutit à la formation d’œufs, émis dans le milieu de juillet à septembre par groupes de cinquante à cent.
Chaque œuf est enveloppé d’une capsule allongée, la ponte étant englobée dans une gelée.

Le développement embryonnaire dure généralement de 30 à 45 jours. Il prend fin avec l’éclosion qui libère des individus juvéniles. Ils érodent la capsule des œufs grâce à leur radula ce qui permet leur émergence.

Il n’existe pas de forme larvaire libre dans le cycle de cette espèce, en relation avec le retard de l’éclosion.
Le développement est en conséquence qualifié de direct.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche ZIEMSKI Frédéric, MÜLLER Yves, in : DORIS, 21/11/2014 : Onchidella celtica (Cuvier, 1817) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1284 ; consulté le 02 juillet 2015)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

Tween, T.C., 1987 – On the occurance, ecology and behaviour of Onchidella celtica in the littoral of Cornwall. Thesis, 525p. Luton College of Higher Education