Une citation
« Celui qui a perdu la faculté de s’émerveiller est mort dans son âme. »
A. Men
Une image
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L’image de la semaine 29-2017 correspond à une coupe histologique observée à l’objectif x100 du microscope photonique.
Elle représente une structure repliée sur elle-même localisée au contact d’une lumière. Il s’agit vraisemblablement d’une section de la paroi d’une cavité corporelle en continuité avec le milieu extérieur.
La lumière apparaît bordée d’un tissu principalement formé de cellules, jointives et agencées en une unique couche. Cette organisation est caractéristique d’un tissu épithélial de revêtement, en l’occurrence simple ou unistratifié.
Les cellules qui le composent sont hautes et étroites. Elles possèdent un noyau allongé et situé dans le tiers inférieur du cytoplasme. En conséquence l’épithélium peut être qualifié de prismatique ou cylindrique.
Il forme des replis en doigts de gant coupés longitudinalement ici.
Au creux des replis figure un tissu peu dense, constitué de cellules disjointes et isolées par du matériel extracellulaire fibreux. Il est parcouru de tubes coupés longitudinalement ou transversalement bordés d’une couche de cellules jointives et plates, formant un épithélium simple, ou unistratifié, et pavimenteux. Leur lumière contient des cellules, suggérant qu’il s’agit de vaisseaux sanguins.
Ces caractéristiques permettent d’identifier un tissu conjonctif fibreux.
L’association de l’épithélium de revêtement simple et prismatique avec un tissu conjonctif fibreux laisse à penser que l’image représente une muqueuse.
Formant des replis en doigt de gant et comportant un épithélium simple prismatique possédant une bordure en brosse, la muqueuse observée est vraisemblablement la tunique externe de l’intestin grêle des Mammifères. Ses replis sont des villosités.
En l’occurrence, l’image proposée est un agrandissement de la muqueuse du duodénum de Rat décrit dans les articles des semaines 27-2017 et 28-2017 de Codex virtualis.
L’épithélium est constitué de cellules absorbantes, les entérocytes. Elles assurent le transfert des molécules simples issues de la digestion, de la lumière duodénale aux vaisseaux sanguins capillaires et aux vaisseaux lymphatiques du tissu conjonctif fibreux appelé chorion, le cas échéant en effectuant leur transformation.
Il comporte également des celllules caliciformes ou mucocytes, produisant un mucus protégeant l’épithélium vis-à-vis des enzymes contenues dans sa lumière.
Les villosités et la bordure en brosse augmentent la surface de contact entre le contenu de la lumière et la paroi du duodénum, permettant un accroissement des échanges par une surface élevée.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris