Semaine 29-2014

Une citation

« Il est des intellectuels comme du soleil d’hiver. Ils brillent mais prodiguent peu de chaleur. »

P. Obrecht

 

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Botrylle
Botrylle (Roscoff, février 2010)

 

Le Botrylle (Botryllus schlosseri) est un animal marin du groupe des Urochordés. Il s’agit d’une Ascidie appartenant à la famille des Styélidés.

Cette espèce mène une vie fixée : elle est présente sur les grandes algues ou à la surface des rochers voire sur des coquilles, depuis la partie basse de la zone intertidale, ou de balancement des marées, jusqu’à environ 200 mètres de profondeur.

 

Le Botrylle est aisément identifié à sa consistance gélatineuse et son organisation en couronnes juxtaposées, formées de structures ovales.
La couleur est très variable, allant du jaune au bleu, en passant par le vert et le brun, sur un fond sombre.

L’espèce est coloniale : de multiples individus, appelés blastozoïdes, sont groupés au sein d’une unique tunique commune représentée par la masse charnue. Ils sont disposés en sous-unités circulaires colorées (ou en forme de couronnes) ménageant en leur centre une zone sombre, rappelant grossièrement l’agencement des pétales d’une fleur autour du pistil.

Chaque structure ovale matérialise le siphon buccal ou inhalant d’un individu, son siphon cloacal ou exhalant étant ouvert dans une chambre partagée avec ses voisins, l’atrium, correspondant à la plage sombre au centre de la couronne.

 

À l’instar de la Cione décrite dans les articles des semaines 27-2014 et 28-2014, le Botrylle se nourrit de particules de petite taille, en suspension dans l’eau de mer.

Celle-ci entre dans l’organisme par le siphon buccal et est filtrée à travers la paroi du pharynx, percée de fentes. Les particules alimentaires sont retenues et acheminées vers la région postérieure du tube digestif alors que l’eau est expulsée par le siphon cloacal.

L’alimentation est de type microphage et l’animal est qualifié de filtreur ou suspensivore.

 

Les individus composant la colonie sont hermaphrodites : ils produisent à la fois des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.

La reproduction sexuée semble réalisée toute l’année. Les spermatozoïdes sont libérés dans le milieu et fécondent les ovules dans l’atrium.
Les œufs qui en résultent sont incubés dans cette chambre.

Le développement embryonnaire aboutit à la libération d’une larve planctonique appelée têtard.
Après quelques heures de vie libre, elle gagne un substrat, s’y fixe et se métamorphose en un individu appelé oozoïde, car issu de la reproduction sexuée.

Il donne naissance, par un processus de bourgeonnement correspondant à une reproduction asexuée, aux blastozoïdes qui constituent la colonie.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche SCAPS Patrick, ANDRÉ Frédéric, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 1/5/2014 : Botryllus schlosseri (Pallas, 1766) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=212)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)