Une citation
« Je sens que la lumière se répand dans mon esprit à proportion que je le désire, et que je fais pour cela un certain effort que j’appelle attention. »
N. Malebranche
Une image
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L’image de la semaine 23-2017 a été obtenue par observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle représente une portion d’organe formé de plusieurs sous-unités délimitant une lumière.
Il peut s’agir d’une structure tubuleuse coupée transversalement ou longitudinalement.
De la lumière vers la périphérie sont visibles :
• une tunique formant des plis et des creux, constituée d’une couche de cellules jointives elle surmonte un ensemble de cellules disjointes au niveau des plis et en est entourée au niveau des creux ;
• une enveloppe fibreuse, dans laquelle les cellules sont dispersées et des espaces clairs sont présents ;
• deux tuniques concentriques formées de cellules de section circulaire puis de cellules de section allongée.
Au contact de la lumière, le tissu formé de l’unique couche de cellules jointives est un épithélium simple. En raison de la forme allongée des cellules et des noyaux qu’elles contiennent, perpendiculairement au plan de l’épithélium, il peut être qualifié de prismatique ou cylindrique. Deux types de cellules sont distingués.
Le premier porte un liseré apical, correspondant à une bordure en brosse également appelée plateau strié. Il s’agit d’entérocytes.
Le second possède une poche apicale renflée, d’aspect spumeux, et correspond à des mucocytes.
L’épithélium repose sur du tissu conjonctif fibreux dont les cellules sont disjointes et au sein duquel des vaisseaux sanguins et lymphatiques sont visibles. Il correspond au chorion, également nommé lamina propria.
L’association de l’épithélium et du tissu conjonctif fibreux constitue une muqueuse repliée. Les plis qui s’étendent dans la lumière ont la forme de doigts de gants et portent le nom de villosités. Les creux situés à leur base sont des cryptes de Lieberkühn dans l’épithélium desquelles des figures de mitoses sont fréquentes. Elles révèlent que ces régions sont responsables de la production des cellules assurant le renouvellement de l’épithélium.
Quelques fibres musculaires lisses sont présentes à la base des cryptes de Lieberkühn. Elles forment une musculaire de la muqueuse aussi appelée muscularis mucosae.
L’organisation des villosités a fait l’objet de l’article de la semaine 22-2017 de Codex virtualis.
La muqueuse est entourée d’une tunique de tissu conjonctif fibreux dans laquelle courent les vaisseaux sanguins et lymphatiques dont les ramifications s’étendent dans le chorion. Elle est désignée par le terme sous-muqueuse.
La tunique la plus externe, formée de petites cellules rondes clairement délimitées puis de cellules longues et effilées bien individualisées, comporte des fibres musculaires lisses circulaires, coupées transversalement, et des fibres musculaires lisses longitudinales, coupées longitudinalement. L’ensemble de ces fibres musculaires forme la musculeuse de l’organe.
L’image de la semaine 23-2017 représente une coupe longitudinale d’intestin grêle de Mammifère, en l’occurrence de jéjunum de Rat.
Comme décrit dans l’article de la semaine 22-2017, cet organe est le siège de la digestion chimique des molécules d’origine alimentaire et de l’absorption des molécules simples qui en sont issues.
Les molécules absorbées par les entérocytes sont éventuellement modifiées avant d’être transférées aux vaisseaux sanguins ou lymphatiques du chorion qui convergent vers des vaisseaux de plus grande dimension de la sous-muqueuses puis du mésentère.
La musculeuse est responsable de la progression des molécules d’origine alimentaire dans la lumière du tube. La contraction des fibres musculaires circulaires provoque une diminution locale du diamètre de l’intestin grêle et une augmentation de sa longueur. À l’inverse la contraction des fibres musculaires longitudinales provoque une augmentation locale du diamètre de l’organe et son raccourcissement.
Les contractions alternées et coordonnées de ces deux populations de fibres musculaires lisses sont responsables d’un mouvement appelée péristaltisme, responsable du déplacement du contenu du tube digestif de l’avant vers l’arrière.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris