Une citation
« C’est avec la logique que nous prouvons et avec l’intuition que nous trouvons. »
H. Poincaré
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Le Spirorbe (Spirorbis spirorbis) est un animal marin du groupe des Annélides. Il appartient plus précisément aux Polychètes au sein desquelles il représente la famille des Serpulidés.
L’espèce est présente dans la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, et aux faibles profondeurs.
Elle vit fixée sur des algues, affectionnant principalement les fucus. Elle est toutefois observée sur d’autres supports comme les laminaires, les himanthales, ou encore les rochers.
Le Spirorbe est identifié aux caractéristiques du tube qu’il élabore et occupe.
Il s’agit d’un tube formant une spirale plane, d’un diamètre de 3 à 4 mm. Il est enroulé dans le sens des aiguilles d’une montre, de l’origine centrale vers l’ouverture. L’enroulement étant réalisé vers la gauche, le tube est qualifié de senestre.
Au contact du support il s’étale, formant une bordure légèrement boursouflée.
Lisse, le tube est de couleur blanche. Il est composé de carbonate de calcium sécrété par une glande située dans la région antérieure de l’animal.
Le corps de l’animal, de couleur rouge ou orange, est long de quelques millimètres, et divisé en un abdomen postérieur et un thorax antérieur.
Ce dernier porte à l’avant une dizaine de tentacules translucides formant une couronne, et un opercule permettant l’obturation du tube.
Le Spirorbe se nourrit des particules en suspension dans l’eau. Il pratique la suspensivorie, ou microphagie par filtration.
Lorsqu’il est immergé, il déploie son panache de tentacules.
Les cils portés par les cellules des tentacules battent et génèrent un courant d’eau traversant le panache. Les particules en suspension entraînées par le flux d’eau sont déviées par les cils et acheminées vers les sillons trophiques creusés dans les tentacules, où elles sont enrobées de mucus avant d’être amenées à la bouche.
Le Spirorbe est un animal hermaphrodite. Il réalise la production de gamètes mâles, les spermatozoïdes, et de gamètes femelles, les ovules.
La reproduction intervient de la fin du printemps au début de l’automne.
Les gamètes mâles sont produits et libérés dans l’eau de mer.
Ils pénètrent dans les tubes des individus voisins vraisemblablement à la faveur du courant d’eau alimentaire. Ils sont alors stockés au sein d’une poche appelée spermathèque et lorsque les ovules parviennent à maturité, réalisent leur fécondation.
Les œufs qui en sont issus sont conservés dans le tube, protégés par une enveloppe par groupes de 20 à 35. Le développement embryonnaire s’y déroule.
L’éclosion libère des larves qui quittent le tube parental et mènent une brève vie planctonique de quelques heures.
À son terme, elles gagnent un support, montrant une nette préférence pour les fucus où des individus adultes sont fixés. Elles s’y transforment en individus juvéniles par une métamorphose, puis élaborent un tube dans un premier temps de nature muqueuse.
La maturité sexuelle est atteinte au printemps suivant, pour une durée de vie de l’ordre de un an et demi.
Pour en savoir plus, consulter :
• le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)
et notamment
• la fiche LAMARE Véronique, PETIT DE VOIZE Patrice, in : DORIS, 8/8/2014 : Spirorbis (Spirorbis) spirorbis (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=143)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)
• le site Smithsonian marine station (en anglais – adresse http://www.sms.si.edu)