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« Sans la musique, la vie serait une erreur. »
F. Nietzsche
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L’image de la semaine 16-2019 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle comporte une épaisse bande verticale située à la frontière entre un espace semblant vide à droite et un autre à gauche, occupé par une masse homogène et de multiples fibres ondulées.
Il s’agit vraisemblablement de la paroi d’une structure creuse possédant une lumière, localisée à gauche et au contenu hétérogène.
La bande verticale apparaît constituée d’unités jointives aux limites peu nettes, allongées de sa base vers la lumière. Chacune contient une sous-unité ovale en position basale, finement ponctuée et comportant souvent une tache circulaire dense. Elle semble baigner dans un milieu granuleux comportant localement des amas volumineux et composites.
Les unités ainsi décrites correspondent à des cellules animales. Les sous-unités qu’elles contiennent sont des noyaux comprenant de la chromatine et un nucléole, entourés d’un cytoplasme granuleux dans lequel de volumineuses vésicules de sécrétion sont présentes. Au contact de la lumière ces cellules possèdent une bordure marquée.
Jointives et formant une unique couche, elles forment un épithélium simple et prismatique.
L’épithélium repose sur une tunique dans laquelle plusieurs constituants sont distingués.
Elle comprend de fines fibres formant un réseau, avec lesquelles des structures circulaires à contenu homogène sont entrelacées, et extérieurement une couche de cellules jointives, relativement plates.
Le réseau de fibres correspond à du tissu conjonctif fibreux dans lequel courent de nombreux vaisseaux sanguins.
La fine assise cellulaire externe est un épithélium simple pavimenteux. Situé au contact de l’espace semblant vide, qui peut être interprété comme une cavité liquidienne, il en constitue la limite.
Une telle disposition est présente dans les cavités cœlomiques, contenant du liquide et bordées d’un épithélium cœlomique. Elles sont présentes et bien développées chez les Annélides adultes par exemple.
Le contenu de la lumière bordée par la paroi comporte d’une part une masse homogène et d’autre part des unités fibreuses.
La masse homogène correspond probablement aux produits sécrétés par les cellules épithéliales et déversés dans la lumière.
Les unités fibreuses présentent une extrémité renflée sur laquelle est inséré un long filament. Cette organisation est caractéristique des spermatozoïdes des animaux, gamètes mâles.
L’organe de l’image de la semaine 16-2019 est ainsi un organe creux, délimité par un épithélium simple, prismatique et sécréteur, contenant des spermatozoïdes mêlés aux produits de sécrétion.
Provenant d’un animal qui possède des cavités cœlomiques bien développées, il s’agit en l’occurrence d’une spermathèque ou réceptacle séminal de Lombric, également appelé Ver de terre.
Organe de l’appareil génital femelle, il recueille les spermatozoïdes transmis par le partenaire au cours de l’accouplement et les libère au moment de l’oviposition.
L’organisation générale des spermathèques de Lombric est décrite dans l’article de la semaine 15-2019 de Codex virtualis.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Grove A. J., 1925 – On the Reproductive Processes of the Earthworm, Lumbricus terrestris. Quarterly journal of microscopical science, 69 : 245-290 (adresse : http://jcs.biologists.org/content/joces/s2-69/274/245.full.pdf)
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco