Semaine 05-2016

Une citation

« Ce qui peut être dit peut être dit clairement. »

L. Wittgenstein

 

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Pagure de Prideaux
Pagure de Prideaux (Carantec, février 2011)

 

Le Pagure de Prideaux (Pagurus prideaux) est un animal marin appartenant au groupe des Arthropodes malacostracés et plus particulièrement à la famille des Paguridés.

Il est présent depuis la partie inférieure de la zone de balancement des marées, alternativement couverte et découverte par la mer, jusqu’à une profondeur de 50 mètres en général.
Il fréquente les milieux meubles qu’il s’agisse de sable, de gravier ou de vase.

De même que les autres Bernard-l’ermite tels le Pagure poilu et le Bernard-l’ermite commun, ayant respectivement fait l’objet des articles des semaines 02-2016 et 04-2016, le Pagure de Prideaux abrite son corps dans une coquille de Mollusque gastéropode la tractant lorsqu’il se déplace.

 

Le Pagure de Prideaux est identifié à sa forme, ses dimensions et sa couleur.

Le corps est formé d’une tête antérieure, d’un thorax moyen et d’un abdomen postérieur, constitués de segments successifs portant chacun une paire d’appendices.
Il est recouvert d’une cuticule articulée. D’un seul tenant au niveau de la tête et du thorax, elle détermine un céphalothorax masquant la segmentation corporelle. La longueur du céphalothorax est au maximum de 14 mm

La tête porte en position dorsale une paire de courtes antennes terminées par un peigne, une paire de longues antennes et deux yeux pédonculés, globuleux et sombres. En situation ventrale, la bouche est associée à des pièces buccales assurant la prise alimentaire.

Le thorax est muni de cinq paires d’appendices. La plus antérieure est pourvue d’une pince terminale hérissée de tubercules et couverte de soies, la droite étant plus volumineuse que la gauche. Viennent ensuite deux paires de pattes à extrémité pointue, impliquées dans le déplacement, puis deux paires réduites assurant le maintien de la coquille.

L’abdomen porte de même des appendices peu développés, qui contribuent à agripper la coquille.

La couleur est rougeâtre, maculée de taches claires notamment au niveau des appendices dont les crêtes longitudinales sont par ailleurs de couleur blanchâtre.

 

Le Pagure de Prideaux se nourrit de débris organiques, de charognes ainsi que de petits animaux.
Il les saisit et les porte à sa bouche à l’aide de ses pinces et de ses appendices buccaux.

Il peut être qualifié de détritivore, nécrophage et prédateur.

 

Le Pagure de Prideaux est une espèce comportant des individus mâles produisant des spermatozoïdes d’une part, et des individus femelles à l’origine d’ovules d’autre part. Elle est qualifiée de gonochorique.

La reproduction peut intervenir toute l’année.

De manière générale chez les Paguridés, le mâle transfère des spermatozoïdes à la femelle à la faveur d’un accouplement. Ils sont entourés d’une enveloppe, l’ensemble constituant un spermatophore.

La fécondation a lieu au moment de l’oviposition ou ponte.
Elle est à l’origine d’œufs, que la femelle conserve sous son abdomen.

Le développement embryonnaire se déroule au sein des enveloppes des œufs incubés par la femelle.
Il prend fin avec l’éclosion qui libère des larves caractéristiques du groupe, appelées zoé.

Elles mènent une vie planctonique durant 10 à 30 jours, pendant lesquels elles s’alimentent et grandissent par des mues au cours desquelles leur forme est progressivement modifiée.

Elles finissent par gagner le fond, le plus souvent entre mars et juin, où elles se transforment en individus juvéniles par une métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte après un an, pour une durée de vie de trois à cinq ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche THEDY Hervé , BERNIER Emmanuel , NOËL Pierre , PEAN Michel in : DORIS, 28/01/2012 : Pagurus prideaux Leach, 1815 (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/17 – consultée le 26 janvier 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)