Semaine 13-2016

Une citation

« L’orthographe est une science qui consiste à écrire les mots d’après l’œil et non d’après l’oreille. »

A. Bierce

 

Une image

Mactre coralline
Mactre coralline (Crozon, février 2009)

 

La Mactre coralline (Mactra stultorum) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, au sein desquels elle représente la famille des Mactridés.

Elle est présente depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur moyenne de 30 mètres.
Elle fréquente le milieu sableux, à grains moyens voire grossiers, dans lequel elle vit enfouie à proximité de la surface. Elle s’enfonce dans le substrat grâce à l’action de son pied.

 

La Mactre coralline est identifiée aux caractéristiques de sa coquille.

Elle est constituée de deux valves, droite et gauche, de formes semblables. En conséquence, elle est qualifiée d’équivalve.
Elle mesure jusqu’à 50 mm de long.

Chaque valve est rebondie, globalement triangulaire et symétrique. Les valves sont ainsi dites équilatérales.
Toutefois le sommet est légèrement orienté vers l’avant et la région antérieure des valves est plus arrondie que l’arrière, qui est plus rectiligne.

Relativement fines, les valves ont une face externe ornée de stries concentriques peu profondes et portent des bandes rayonnantes colorées en brun roux, sur un fond de couleur crème parfois violacé.
Leur face interne est lisse et brillante. De couleur majoritairement blanche, elle est maculée de taches violettes. Elle présente une empreinte palléale matérialisant l’insertion du manteau, marquée par un décrochement large et court appelé sinus palléal, situé à l’emplacement des siphons.

 

La Mactre coralline, à l’instar des autres Mollusques bivalves fouisseurs ayant fait l’objet d’articles de Codex virtualis (Scrobiculaire en semaine 17-2015, Donace en semaine 46-2015, Coque commune en semaine 08-2016, Montre radiée en semaine 09-2016, Palourde croisée en semaine 10-2016, Praire commune en semaine 11-2016, Palourde poulette en semaine 12-2016), se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer.

Immergée, elle déploie deux courts siphons soudés sur toute leur longueur jusqu’à la surface du sédiment dans lequel elle est enfouie.

L’eau entre dans la cavité palléale, délimitée par le manteau et dans laquelle sont localisées les branchies, par l’intermédiaire du siphon ventral. Le courant d’eau est généré par les battements de la ciliature des cellules branchiales.
L’eau véhicule des particules en suspension que la ciliature branchiale dévie lorsqu’elles entrent à son contact.
Elles sont ainsi amenées à un sillon creusé dans la partie libre des branchies, appelé sillon trophique. Enrobées de mucus, elles constituent un boudin alimentaire acheminé progressivement à la bouche où il est ingéré.

Ce mode de prise alimentaire consistant en la filtration de l’eau environnante et la rétention des particules qui y flottent correspond à une microphagie par filtration également désignée par le terme suspensivorie.

 

Peu de données sont disponibles quant à la reproduction de la Mactre coralline.

De manière générale, les espèces de la famille des Mactridés sont gonochoriques, comportant des individus mâles à l’origine de spermatozoïdes et des individus femelles donnant naissance à des ovules.

Au printemps, les gamètes sont libérés dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Elle conduit à la production d’œufs dont l’éclosion aboutit à la libération de larves caractéristiques du groupe. Appelées véligères, elles portent un voile cilié à vocation locomotrice et alimentaire.
Elles mènent une vie libre planctonique pendant un mois environ avant de tomber au fond et de se transformer en individus juvéniles à la faveur d’une métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de un an et demi à deux ans, pour une durée de vie de l’ordre de dix ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site du National museum of wales (en anglais – adresse : http://museumwales.ac.uk)

le site Marine species identification portal (en anglais – adresse : http://species-identification.org)

la page Mactra stultorum du site Wikipedia (en anglais – consultée le 23 mars 2016 – adresse : https://en.wikipedia.org/wiki/Mactra_stultorum)