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« La vieille philosophie de l’œil pour l’œil n’a jamais fait que des aveugles. »
Gandhi
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L’image de la semaine 34-2018 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle comporte une lumière dans sa partie inférieure, bordée par une paroi formée de trois tuniques de structures distinctes. Il peut s’agir d’un organe tubuleux coupé longitudinalement.
Au contact du la lumière, une tunique relativement épaisse est présente.
Elle est constituée d’une couche d’unités étroites et hautes, juxtaposées. Elles possèdent un liseré irrégulier du côté de la lumière et une structure ovale à leur base. Cette organisation est caractéristique des cellules animales, la structure ovale correspondant à un noyau. Elles forment un tissu épithélial de revêtement simple et prismatique, muni d’une ciliature apicale.
L’épithélium repose sur une seconde tunique, peu épaisse et fibreuse, dans laquelle de vastes espaces sont visibles, ainsi que de rares cellules. L’agencement ainsi décrit est propre au tissu conjonctif fibreux, les fibres correspondant à des faisceaux de fibres de collagène du matériel extracellulaire, les cellules dispersées à des fibrocytes et les espaces à des vaisseaux sanguins.
La couche périphérique est particulièrement épaisse. Elle est formée d’unités oblongues perpendiculaires à la surface de l’épithélium, délimitées par des cloisons de tissu conjonctif fibreux. Elles sont constituées de sous-unités ovales à base parfois élargie, agencées en deux files. Elles possèdent un noyau basal et leur cytoplasme comprend deux rangées de fibrilles. Les sous-unités correspondent à des fibres musculaires lisses coupées transversalement, les fibrilles matérialisant la présence des protéines fibreuses impliquées dans la contraction. Par rapport à l’organe, les fibres musculaires ont une disposition circulaire.
Une telle organisation suggère que la coupe est confectionnée à partir du tube digestif d’un animal, dont la paroi est formée d’un épithélium au contact de la lumière, reposant sur un chorion de nature conjonctive, l’ensemble étant entouré d’une musculeuse constituée de fibres musculaires. En l’occurrence, il s’agit du tube digestif du Lombric.
L’épaisseur importante de la musculeuse laisse à penser que la coupe provient du gésier, région du tube digestif intercalée entre le jabot décrit dans l’article de la semaine 33-2018 de Codex virtualis, et l’intestin ayant fait l’objet des articles des semaines 25-2018 et 26-2018. Le gésier est en effet un organe à paroi épaisse, dans laquelle le tissu musculaire est prépondérant et agencé en une tunique interne circulaire, une tunique moyenne radiale et une tunique externe longitudinale.
Cette caractéristique peut être mise en relation avec la fonction du gésier, qui assure la trituration et le malaxage des aliments et contrôle leur transfert vers l’intestin. Dans sa partie antérieure, l’épithélium est recouvert d’une fine cuticule.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco