Semaine 35-2018

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« Nous sommes toujours les architectes de nos propres impasses. »

D. Kennedy

 

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Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

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L’image de la semaine 35-2018 est issue de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.

Elle comporte une lumière à gauche, bordée de trois tuniques d’organisations et d’épaisseurs différentes.

 

Une tunique relativement épaisse et continue est localisée au contact de la lumière. Elle est formée de sous-unités longues et étroites, contenant une structure basale ovale et ponctuée. Il s’agit de cellules possédant chacune un noyau à sa base. Elles sont agencées en une unique couche, les noyaux étant distribués sur une seule ligne. Elles constituent un épithélium simple et prismatique.
L’apex des cellules apparaît hétérogène, formé de fins filaments organisés en un feutrage dense. Il correspond à une ciliature. Elle est surmontée d’un discret revêtement correspondant à une cuticule.

 

Sous l’épithélium, la deuxième tunique est peu épaisse et principalement constituée de fibres entre lesquelles de rares structures fusiformes sont présentes, ainsi que des espaces semblant vides.
Cette organisation est caractéristique du tissu conjonctif fibreux riche en matériel extracellulaire, composé notamment de faisceaux de fibres de collagène, dans lequel sont dispersées des cellules fusiforme à noyau allongé, les fibrocytes.
Des vaisseaux sanguins, semblables à des lacunes, le parcourent.

 

La troisième tunique située sous le tissu conjonctif fibreux est très épaisse et partiellement visible seulement. Elle comporte des unités allongées perpendiculairement au plan de l’épithélium, isolées par des cloisons de tissu conjonctif fibreux. Elles sont formées de sous-unités également allongées, homogènes et agencées en deux rangées. Chaque sous-unité possède à sa base une structure circulaire et ponctuée, correspondant à un noyau. Il s’agit de cellules musculaires lisses distribuées en files associées deux à deux.

 

L’organisation ainsi décrite est caractéristique du tube digestif : il possède une paroi bordant une lumière, constituée d’un épithélium reposant sur un chorion de nature conjonctive, entouré d’une musculeuse.
L’épaisseur des différentes tuniques, la ciliature de l’épithélium, la cuticule qui le recouvre ainsi que l’agencement de la musculeuse sont caractéristiques du gésier du Lombric, un Annélide oligochète. Il est également décrit dans l’article de la semaine 34-2018 de Codex virtualis.

Le Lombric est un animal géophage, ingérant la terre qui l’entoure. La terre ingérée est traitée par le tube digestif, malaxée, triturée, imprégnée de sécrétions, de sorte que les particules de matière organique qu’elle contient sont digérées et les substances produites absorbées. Ce mode de prise alimentaire, concernant des particules de faibles dimensions au regard de la taille de l’animal les ingérant, relève de la microphagie.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris

Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco