Une citation
« L’amitié double les joies et réduit de moitié les peines. »
F. Bacon
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La Balane crénelée (Balanus crenatus) est un animal marin appartenant au groupe des Arthropodes cirripèdes et plus particulièrement à la famille des Balanidés.
Cette espèce est présente depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur d’une soixantaine de mètres.
Elle vit fixée sur les rochers, notamment sous les surplombs, mais également sur des supports artificiels voire des coquilles de Mollusques et des carapaces de Malacostracés.
La Balane crénelée est identifiée aux caractéristiques de l’enveloppe qui entoure son corps.
Elle est constituée d’une muraille en forme de cône ou de colonne, légèrement inclinée vers l’arrière et organisée en six plaques. La plaque antérieure, qualifiée de rostrale, recouvre les plaques rostrolatérales tandis que la plaque postérieure, dite carénale, est recouverte par les plaques carénolatérales.
Les plaques de la muraille sont lisses et de couleur blanchâtre. Elles sont parfois striées de la base à l’apex. Pointues à leur extrémité supérieure, elles donnent un aspect crénelé à la muraille d’où l’espèce tire son nom.
L’orifice supérieur de la muraille a une forme de losange. Il est obturé par quatre plaques horizontales, constituant un scutum à l’avant et un tergum à l’arrière, s’écartant en cas d’immersion. Les plaques scutales ont une surface irrégulière, striée.
Le diamètre de la base peut atteindre 25 mm pour une hauteur maximale de la muraille de 35 mm.
La fixation au substrat est réalisée par une base calcaire persistant après la disparition de l’animal. De couleur blanche, elle apparaît striée de côtes rayonnantes sur lesquelles de petits orifices circulaires sont présents.
La Balane crénelée se nourrit de particules en suspension dans l’eau, de même que les autres Balanes décrites dans Codex virtualis (Les Balanes, de surprenants hôtes du bord de mer, Balane Croix de Malte en semaine 47-2016, Chthamale étoilé en semaine 48-2016 et Grande Balane grise en semaine 49-2016).
Immergée, elle déploie ses trois paires d’appendices thoraciques postérieurs une fois l’opercule ouvert. Nommés cirres, ils sont très longs et portent des soies serrées.
Les particules flottant dans l’eau sont retenues par les cirres puis acheminées vers la bouche.
Le déploiement des appendices thoraciques postérieurs est à l’origine d’un courant d’eau traversant les appendices thoraciques antérieurs. Les particules entraînées sont captées par ces derniers avant d’être ingérées.
Le mode de prise alimentaire pratiqué par la Balane crénelée est désigné par le terme filtration, ou suspensivorie. Il s’agit de microphagie, la taille des particules alimentaires ingérées étant très inférieure à celle de l’individu les ingérant.
La Balane crénelée est une espèce hermaphrodite, dont les individus sont à la fois mâle et femelle, produisant des spermatozoïdes et des ovules.
La reproduction intervient entre la fin de l’hiver et la fin de l’été.
Les individus transmettent des spermatozoïdes à leurs voisins à la faveur d’une copulation, ce qui conduit à une fécondation croisée.
La fécondation est réalisée au sein de l’individu receveur et donne naissance à des œufs. Le développement embryonnaire se déroule à l’intérieur des enveloppes des œufs, conservés dans le corps de l’individu parental.
L’éclosion, rupture des enveloppes des œufs, libère des larves caractéristiques du groupe, appelées nauplius.
Elles mènent une vie planctonique, se nourrissent de plancton, et grandissent par des mues.
Six stades nauplius se succèdent ainsi, séparés par cinq mues.
Une dernière mue transforme la larve nauplius de sixième stade en une forme larvaire différente, désignée par le terme cypris. Elle gagne un substrat favorable à sa fixation, y adhère puis subit une métamorphose la transformant en individu juvénile.
La vie larvaire a une durée comprise entre une semaine et demie et un mois.
La maturité sexuelle est atteinte en moins d’un an pour une durée de vie estimée à dix-huit mois.
Pour en savoir plus, consulter :
• la page Les Balanes, de surprenants hôtes du bord de mer du Cabinet de curiosités virtuel de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/cabinet-de-curiosites-virtuel/des-animaux-meconnus/les-balanes)
• le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)
et notamment
• la fiche biotic Balanus crenatus (Biological traits information catalogue – en anglais – adresse : http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=4226 consultée le 03 décembre 2016)
• le site Wikipedia (adresse http://www.wikipedia.org)
et notamment
• l’article Balanus crenatus (adresse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Balanus_crenatus consulté le 03 décembre 2016)
• le site EOL (Encyclopedia of life – en anglais – adresse : http://eol.org)
et notamment
• la fiche Balanus crenatus (en anglais – adresse : http://eol.org/pages/339614/overview consultée le 03 décembre 2016)