Semaine 44-2017

Une citation

« Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas. »

R. M. Rilke

 

Une image

Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

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L’image de la semaine 44-2017 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.

Elle apparaît constituée d’unités de forme circulaire ou ovales, présentant une lumière étroite ou large, délimitée par une paroi assez peu épaisse. Il s’agit vraisemblablement de tubes coupés transversalement ou obliquement.

Entre les tubes, des fibres sont visibles ainsi que des espaces contenant des structures oblongues, fortement et uniformément colorées.

 

La paroi des tubules présentant une lumière étroite est formée de cellules accolées, entre lesquelles aucun matériel extracellulaire n’est visible. Elles constituent un tissu épithélial de revêtement. Il comporte une unique couche de cellules, allongées perpendiculairement à sa surface et munies d’un noyau allongé dans la même direction. Il est en conséquence qualifié d’épithélium simple et prismatique ou cylindrique. Ses cellules portent une fine bande striée apicale, correspondant à une bordure en brosse, ainsi que des stries basales orientées parallèlement à leur axe longitudinal, reflétant la présence de replis membranaires basaux associés à des mitochondries.

 

La paroi des tubules à large lumière est de même formée de cellules jointives, non associées à du matériel extracellulaire. L’épithélium de revêtement qu’elles constituent comporte une unique couche cellulaire, aussi hautes que larges voire légèrement plus hautes que larges, munies d’un noyau circulaire.
Elles déterminent un épithélium simple, cubique à prismatique. L’apex des cellules ne présente pas de structure spécialisée.
Les cellules de certaines sections de tubules possèdent à leur base des stries orientées dans le même sens que la cellule alors que d’autres tubules en sont dépourvus.

 

Le tissu fibreux entourant les tubules est un tissu conjonctif fibreux dans lequel des vaisseaux sanguins sont observés. Ils sont identifiés à la présence de globules rouges. Leur forme oblongue et la présence d’un noyau allongé indique que la coupe n’a pas été confectionnée à partir d’un organe de Mammifère, mais vraisemblablement de Lissamphibien.

 

L’organisation ainsi décrite est caractéristique du tubule urinaire, constituant du néphron de rein de Vertébré.

Le néphron est l’unité structurale et fonctionnelle du rein des Vertébrés. Il est constitué d’une sphère appelée capsule de Bowman, formée de deux feuillets, pariétal et viscéral, séparés par un espace dit de Bowman. La capsule de Bowman englobe un bouquet de vaisseaux capillaires sanguins, le glomérule, l’ensemble correspondant au corpuscule de Malpighi décrit dans l’article de la semaine 43-2017 de Codex virtualis. Cette structure est responsable de la production de l’urine à partir du sang, par un processus de filtration. L’urine primitive en résultant est recueillie dans l’espace de Bowman avant de s’écouler dans le tubule urinaire.

Le tubule urinaire comprend un collet cilié puis un tubule proximal dont l’épithélium est simple, prismatique, et porte une bordure en brosse ainsi que des stries basales. Il est le siège de réabsorptions de glucose, d’acides aminés, d’eau et de protéines, ainsi que de la sécrétion d’acides et de bases organiques.
Lui fait suite un tubule distal dont l’épithélium est dépourvu de bordure en brosse mais possède des stries basales. Il est impliqué dans quelques transferts d’ions et la sécrétion d’ammoniaque.
Il communique avec le tubule collecteur, siège de réabsorptions d’eau et d’ions.

La coupe ainsi décrite correspond à une section de rein de Grenouille adulte, dans une région où seuls les tubules urinaires sont présents.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris