Semaine 42-2014

Une citation

« Il ne saurait exister pour la science des vérités acquises. Le savant n’est pas l’homme qui fournit les vraies réponses ; c’est celui qui pose les vraies questions. »

C. Lévi-Strauss

 

Une image

Étoile de mer glaciaire
Étoile de mer glaciaire (Crozon, février 2007)

 

L’Étoile de mer glaciaire (Marthasterias glacialis) appartient au groupe des Astérides inclus dans les Échinodermes, et plus particulièrement à la famille des Astériidés.

L’espèce est présente en bord de mer, depuis le bas de la zone intertidale alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 200 m environ.
Elle y fréquente les fonds rocheux, occupant le dessous des rochers ainsi que les fissures, mais également les milieux meubles, composés de sables grossiers et de vase.

 

L’Étoile de mer glaciaire est facilement identifiée à sa forme, ses ornementations et sa couleur, ainsi qu’à ses dimensions.

Le corps est constitué d’un disque central portant cinq bras cylindriques, longs et effilés.
Ils sont munis, sur leur face supérieure, de trois rangées longitudinales de piquants coniques, blancs à pointe généralement violette. Chaque piquant est entouré de pédicellaires, expansions mobiles et préhensiles terminées par des mors.
La couleur des bras varie du vert au gris en passant par le violet, mais elle est parfois jaunâtre ou rougeâtre.

La face supérieure porte l’anus, elle est qualifiée d’aborale, par opposition à la face inférieure où est localisée la bouche, et dite orale.

Du côté oral, chaque bras est creusé d’une gouttière, bordée de deux paires de rangées de pieds ambulacraires, expansions terminées par des ventouses. Une ligne de petits piquants et de pédicellaires court de chaque côté du sillon.

Le diamètre des représentants de cette espèce atteint fréquemment 250 à 300 mm. Des spécimens de 700 mm peuvent cependant être observés.

 

L’Étoile de mer glaciaire est un animal prédateur et à l’occasion nécrophage. Son régime alimentaire est composé de Mollusques bivalves comme les Moules ou les Pectens, mais également de Mollusques gastéropodes, de crustacés, d’autres Échinodermes comme les Oursins…

Dans le cas des Mollusques bivalves, elle provoque l’ouverture de la coquille en plaçant ses bras sur les valves, auxquelles ils adhèrent grâce aux ventouses des pieds ambulacraires, et en exerçant une forte traction.
Une fois la coquille ouverte, elle dévagine une partie de son estomac sur les organes de la proie et y déverse des sucs digestifs. Ils réalisent une digestion des tissus, qualifiée d’extra-corporelle. Au terme du processus, l’estomac est ré-invaginé et le produit de la digestion est simultanément ingéré.

 

Dans cette espèce, les sexes sont séparés : il existe des individus mâles, produisant des spermatozoïdes, et des individus femelles, formant des ovules.

La reproduction intervient au printemps et en été. Les gamètes sont libérés dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.

Le développement embryonnaire prend fin avec l’éclosion qui libère une larve planctonique appelée bipinnaria. Elle évolue en une seconde forme larvaire, dite brachiolaria.

Après trois à quatre mois de vie en pleine eau, la larve gagne le substrat et subit une métamorphose la transformant en individu juvénile.

Par ailleurs, l’Étoile de mer glaciaire est douée d’un fort pouvoir de régénération, se manifestant par la néoformation d’un bras en cas de perte par exemple.
Sa capacité à reformer un individu entier à partir d’un bras relève d’un processus de reproduction, qualifié d’asexuée.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche SITTLER Alain-Pierre, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 30/7/2012 : Marthasterias glacialis (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=336)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)