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« Le sang s’hérite et la vertu s’acquiert, et la vertu vaut par elle seule ce que le sang ne peut valoir. »
M. de Cervantes
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L’image de la semaine 11-2019 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle représente un organe dense dépourvu de cavité, et constitué d’unités ovoïdes de dimensions diverses.
Chacune comporte une sous-unité circulaire dans laquelle des structures granuleuses ou filamenteuses sont présentes.
Il s’agit de cellules animales contenant un noyau.
La cellule centrale comporte un noyau dans lequel un nucléole est visible ainsi que des filaments épais correspondants à des chromosomes. De grande taille, elle comprend un cytoplasme abondant dans lequel de nombreux granules sont présents. Certains sont fins alors que d’autres sont très volumineux.
Elle est entourée d’une enveloppe fibreuse.
Une telle organisation suggère qu’il s’agit d’une cellule germinale femelle : les chromosomes individualisés sont caractéristiques des cellules en cours de division, et le cytoplasme granuleux abondant est rencontré dans les cellules accumulant des réserves comme le vitellus.
En l’occurrence, elle correspond à un ovocyte I en prophase de première division de méiose. Elle est en phase de vitellogenèse, c’est-à-dire de dépôt de réserves.
Des cellules de dimensions réduites, dont le noyau contient des chromosomes mais dont le cytoplasme est peu abondant, sont également présentes.
Ce sont vraisemblablement des ovocytes I ayant atteint le même stade de la méiose mais dont la vitellogenèse n’est que peu avancée.
Enfin, des cellules légèrement allongées sont associées aux ovocytes. Elles possèdent un noyau ovale, muni d’un nucléole excentré et de chromatine en amas et en réseau. Elles constituent des chaînes associées aux ovocytes I.
Il s’agit de trophocytes, ou cellules nourricières, dérivant d’ovogonies. Connectées par des ponts cytoplasmiques à l’ovocyte qu’elles accompagnent, elles pourraient jouer un rôle nutritif et seraient impliquées dans le dépôt du vitellus.
L’organe ainsi décrit, au sein duquel est réalisée la formation des cellules sexuelles femelles ou ovogenèse, correspond à un ovaire. Son organisation, avec des ovocytes I en cours de vitellogenèse et des trophocytes, suggère qu’il appartient à un animal ovipare.
En l’occurrence, il s’agit d’un ovaire de Lombric, Annélide oligochète, dont la situation et la structure générale sont décrites dans l’article de la semaine 10-2019 de Codex virtualis.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Gorgees N. S. and Khalid V. A., 2017 – Histomorphology of the ovaries of the earthworm, Dendrobaena atheca Cernosvitov (Annelida, Clitellata: Oligochaeta). Journal of Morphological Science, 34, 3 : 178-185 (adresse : https://www.thieme-connect.de/products/ejournals/abstract/10.4322/jms.117817)
DOI : 10.4322/jms.117817
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco
• Siekierska E., 2003 – The structure of the ovary and oogenesis in the earthworm, Dendrobaena veneta (Annelida, Clitellata). Tissue & Cell, 35 : 252–259
DOI : 10.1016/S0040-8166(03)00038-7