Une citation
« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse. »
A. Einstein
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L’image de la semaine 30-2019 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.
Elle apparaît constituée de deux unités distinctes par leurs organisations.
L’unité supérieure est formée de structures accolées, agencées en couches superposées. La plupart sont de dimension relativement réduite, et contiennent une sous-unité circulaire ou ovale finement ponctuée entourée d’un espace peu coloré et relativement homogène. Quelques-unes sont volumineuses et ovales, contiennent principalement une masse semblant vacuolisée bordée d’une fine couronne dans laquelle une sous-unité dense et plate est présente.
Les structures ainsi décrites correspondent à des cellules animales, les sous-unités qu’elles contiennent sont des noyaux et l’espace les entourant est du cytoplasme.
Accolées les unes aux autres, les cellules constituent un tissu épithélial de revêtement. Comprenant plusieurs couches, il est qualifié de pluristratifié. Les cellules de la couche superficielle sont plates, allongées dans le plan de l’épithélium de même que leurs noyaux. En conséquence il est dit pavimenteux. Les cellules de la couche basale sont plus hautes que larges et leurs noyaux sont allongés perpendiculairement au plan de l’épithélium. Elles constituent une assise germinative. Elles s’y divisent et assurent ainsi le renouvellement des cellules superficielles.
Les cellules volumineuses ont une fonction sécrétrice : les produits qu’elles synthétisent sont stockés dans des vésicules groupées, ayant l’apparence de poches vacuolisées. Produisant du mucus qu’elles libèrent à la surface de l’épithélium, elles sont appelées mucocytes.
L’épithélium pluristratifié pavimenteux surmonte un tissu fibreux dense dans lequel des cellules ainsi que d’étroites lacunes sont dispersées.
Un tel agencement est caractéristique du tissu conjonctif fibreux. Les cellules correspondent à des fibrocytes séparés par du matériel extracellulaire abondant, comportant des fibres de collagène groupées en faisceaux. Il est parcouru de vaisseaux sanguins capillaires se présentant comme d’étroites lumières bordées d’une fine paroi.
L’image de la semaine 30-2019 illustre le revêtement du septum de branchie de Roussette décrit dans l’article de la semaine 29-2019 de Codex virtualis.
Il est formé d’un épithélium pluristratifié pavimenteux contenant des cellules muqueuses, surmontant un tissu conjonctif fibreux dense. Cette organisation est semblable à celle du tégument avec lequel il est en continuité, exception faite des écailles.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Genten F., Terwinghe E., Danguy A., 2010 – Histologie illustrée du poisson. Quæ, collection Savoir-faire, 505p. Versailles
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco
• Wright D.E., 1973 – The Structure of the gills of the Elasmobranch, Scyliorhinus canicula (L.). Zeitschrift für Zellforschung und Mikroskopische Anatomie, 144, 4 : 489-509 (adresse : https://link.springer.com/article/10.1007/BF00307376)
DOI = 10.1007/BF00307376