Une citation
« L’amour ne voit pas avec les yeux mais avec l’âme. »
W. Shakespeare
Une image
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L’image de la semaine 29-2019 provient de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x10 du microscope photonique.
Elle représente une structure allongée constituée de couches superposées dont les agencements diffèrent.
La plus superficielle est continue et relativement épaisse. Elle repose sur une tunique fibreuse, recouvrant un ensemble de massifs formés d’unités denses, circulaires ou ovales. Une nouvelle tunique fibreuse est localisée dessous, présentant de vastes lacunes ainsi que des amas fibreux, surmontée d’une couche continue semblable à la première.
Les assises superficielles sont formées d’unités de dimensions réduites et contenant chacune une sous-unité ovale ou circulaire finement ponctuée.
Cette organisation est caractéristique des cellules animales, formées d’une limite cellulaire et possédant un noyau entouré de cytoplasme.
Les cellules des assises superficielles sont jointives et agencées en plusieurs couches. Elles déterminent un tissu épithélial de revêtement pluristratifié. Les plus externes sont aussi hautes que larges et présentent un noyau circulaire. Elles définissent un épithélium cubique.
Outre les cellules de revêtement, l’épithélium comporte de volumineuses cellules dont le noyau et le cytoplasme sont repoussés en périphérie et contenant une importante vésicule granuleuse. Il s’agit vraisemblablement de cellules sécrétrices accumulant les produits synthétisés dans une vésicule avant de les déverser à la surface de l’épithélium. En l’occurrence, ce sont des mucocytes, cellules élaborant une substance visqueuse appelée mucus.
L’épithélium ainsi décrit surmonte un tissu fibreux contenant de petites cellules dispersées. Il correspond à du tissu conjonctif fibreux.
Dans la partie inférieure de l’image, il comporte également de vastes lacunes délimitées par une paroi clairement identifiable.
Elles correspondent aux lumières de structures tubuleuses coupées transversalement, obliquement ou longitudinalement. Localement, des cellules isolées y sont visibles. Ce sont des vaisseaux sanguins contenant des cellules sanguines.
Les vaisseaux dont la paroi présente une couche de cellules circulaires régulièrement disposées sont des artères, les cellules circulaires correspondant aux fibres musculaires lisses de la média coupées transversalement. Elles sont décrites dans l’article de la semaine 04-2017 de Codex virtualis. Elles forment des ensembles irréguliers juxtaposés, en l’occurrence un corps caverneux.
Les vaisseaux dépourvus d’une telle couche correspondent à des veines, illustrées dans l’article de la semaine 05-2017.
Artères et veines des Vertébrés sont comparées dans l’article de la semaine 06-2017.
Les vaisseaux jouxtent des ensembles compacts dans lesquels des fibres relativement épaisses sont présentes, ou des unités circulaires nettement délimitées.
Il s’agit de sections longitudinales de fibres musculaires lisses à disposition concentrique. Leur situation, autour du corps caverneux, suggère qu’elles constituent un anneau dont la contraction et le relâchement déterminent le diamètre. Il s’agit d’un sphincter contrôlant vraisemblablement la perfusion du corps caverneux. Les fibres musculaires lisses sont présentées dans la page consacrée au tissu musculaire lisse de la rubrique Premiers pas histologiques.
Entre les deux tuniques conjonctives localisées sous les épithéliums, des massifs de volumineuses unités circulaires ou ovales et ponctuées sont présents. Unités et massifs sont isolés par du tissu conjonctif fibreux.
Cette organisation est caractéristique des fibres musculaires striées squelettiques sectionnées transversalement, ayant fait l’objet de la page consacrée au tissu musculaire strié de la rubrique Premiers pas histologiques. Chaque fibre est entourée d’une couche de tissu conjonctif appelé endomysium, et les groupes de fibres ou faisceaux sont enveloppés de même de périmysium.
L’image de la semaine est un agrandissement de l’image de la semaine 28-2019, réalisé au niveau du septum branchial.
Elle révèle l’épithélium pluristratifié cubique contenant des cellules à mucus, le tissu conjonctif fibreux irrigué par des artères et des veines ainsi que les fibres musculaires striées squelettiques agencées en faisceaux.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Genten F., Terwinghe E., Danguy A., 2010 – Histologie illustrée du poisson. Quæ, collection Savoir-faire, 505p. Versailles
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco
• Wright D.E., 1973 – The Structure of the gills of the Elasmobranch, Scyliorhinus canicula (L.). Zeitschrift für Zellforschung und Mikroskopische Anatomie, 144, 4 : 489-509 (adresse : https://link.springer.com/article/10.1007/BF00307376)
DOI = 10.1007/BF00307376