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« Qu’est-ce qu’une idée ? C’est une image qui se peint dans mon cerveau. »
Voltaire
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L’image de la semaine 27-2018 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x4 du microscope photonique.
Elle apparaît constituée d’une épaisse paroi bordant une lumière située en bas à gauche.
Trois régions constituent la paroi :
• au contact de la lumière, une fine et régulière couche dense est présente ;
• une épaisse tunique formée d’unités discontinues, fibreuses ou circulaires, et de taches claires l’entoure ;
• une couche périphérique claire et hétérogène est observée sur le pourtour.
Cette organisation suggère que la coupe est réalisée dans un organe tubuleux. Il peut s’agir d’une coupe transversale, longitudinale ou oblique.
La couche dense au contact de la lumière est formée d’unités allongées en direction de la lumière, contenant une structure elliptique allongée de la même manière. Une étroite bordure striée les surmonte.
Les unités ainsi décrites sont des cellules épithéliales de revêtement plus hautes que larges, et possédant un noyau lui-même allongé. Elles sont agencées en une couche, déterminant un épithélium simple. Leur forme est caractéristique d’un épithélium prismatique ou cylindrique, et leur bordure est une ciliature.
La tunique épaisse de la paroi est formée de fibres coupées longitudinalement, transversalement ou obliquement. De taille relativement réduite, leur contenu est homogène.
Elles correspondent à des fibres musculaires lisses, d’orientation longitudinale, circulaire ou oblique, respectivement.
Les espaces entre les fibres musculaires sont occupés par un tissu fibreux dans lequel des unités relativement volumineuses sont présentes. Elles possèdent un noyau réduit et un cytoplasme pâle et vacuolisé.
Des sections circulaires ou ovales au contenu homogène sont également observées. Ce sont des vaisseaux sanguins.
Il s’agit de tissu conjonctif fibreux dans lequel des cellules glandulaires sont enchâssées.
À l’instar de la couche au contact de la lumière, la tunique périphérique apparaît formée d’une unique couche d’unités allongées, contenant une structure ovale allongée de manière similaire.
Il s’agit de volumineuses cellules relativement hétérogènes. Elles correspondent à du tissu chloragogène.
L’organe ainsi décrit est caractérisé par une paroi épaisse, tapissée d’un épithélium simple, prismatique et cilié, entouré d’une épaisse tunique de fibres musculaires d’orientations diverses, entrelacées avec du tissu conjonctif fibreux et des cellules glandulaires.
Cet agencement laisse à penser que l’organe coupé réalise une fonction de mise en mouvement du contenu de la lumière et d’aspiration, la ciliature et les nombreuses fibres musculaires en étant les acteurs.
Les sécrétions des cellules glandulaires pariétales sont vraisemblablement déversées dans la lumière et imprègnent son contenu, facilitant le transit.
Une telle organisation suggère que l’organe appartient au tube digestif. En l’occurrence, il s’agit du pharynx du Lombric, Annélide oligochète ingérant la terre qui l’environne. Il en extrait les molécules alimentaires organiques qui constituent ses aliments.
Pour en savoir plus, consulter :
• les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)
• Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris
• Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris
• Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco